C'est sous l'œil bienveillant du nouvel entraîneur suisse Alain Geiger que la JSK a réussi certainement l'un de ses meilleurs matchs de la saison pour l'emporter finalement, et en toute logique, face à une formation bordjienne toujours aussi coriace, mais manquant terriblement d'efficacité à l'approche des buts adverses. Là aussi, les Bordjiens étaient supervisés en la circonstance par leur revenant coach Abdelkader Laïche, et ils entamèrent plutôt bien la partie en quadrillant littéralement l'aire de jeu sans pour autant menacer la cage de Hadjaoui. Visiblement surpris et surtout contrariés par le culot des visiteurs, les Canaris eurent bien du mal à entrer dans le match même si Akkouche, par deux fois (10' et 19') et Belkalem (14') faillirent ouvrir le score d'une façon tout à fait prématurée s'ils avaient fait preuve d'un peu plus de sang-froid et surtout de précision face aux buts adverses. Finalement, le détonateur kabyle fut le terrible attaquant nigérian Azuka qui réussira à décadenasser la citadelle bordjienne sur un “coup de griffe” furtif et puissant dont lui seul a le secret. On jouait pratiquement la 22' de jeu lorsque le nouveau meneur de jeu kabyle Echergui réussit un raid dévastateur au cœur de la défense adverse et sur un mauvais renvoi de la défense bordjienne, Azuka surgit tel un diable pour fusiller sans rémission l'infortuné Kial. C'est que le Nigérian venait de donner raison au staff technique kabyle qui avait sacrifié, à l'occasion, l'excellent défenseur malien Idrissa Coulibaly pour jouer la carte offensive à domicile, surtout que la JSK était privée de la bagatelle de quatre attaquants de métier, soit Hamiti et Tedjar, suspendus, mais aussi Aoudia et le néo-Kabyle Seguer, tous deux blessés au même titre que l'autre nouvelle recrue, le défenseur oranais Nessakh, lui aussi blessé lors du dernier stage au Maroc. Virevoltant comme à ses habitudes, Azuka en fit voir des “vertes et des pas mûres” à la défense bordjienne qu'il faillit crucifier encore à la 36' de jeu lorsqu'il enchaîna un slalom déroutant à partir du rond central pour décocher un tir canon du pied gauche, son arme fatale, qui s'écrasera sur la transversale pour rebondir presque sur la ligne de but de Kial, qui n'a esquissé aucun geste. Subissant quelque peu la domination des locaux, le CABBA eut le grand mérite de ne jamais baisser les bras et Derahi (35'), tout comme Touati (42') auraient pu niveler eux aussi la marque s'ils avaient affiché une meilleure concentration dans la surface de réparation. Mais il était bien dit qu'Azuka allait être l'homme du match puisqu'il réussira juste avant la pause une passe lumineuse qui permettra à son compère Yahia Chérif de doubler la mise et d'enfoncer davantage les camarades de Amar Ammour (45') . Certes, après le repos, le CABBA allait remanier son échiquier en incorporant à la foi Linares et Illoul aux places de Hachoud et Bitam (46'), mais la JSK ne consentit guère à desserrer l'étreinte et Yahia-Chérif (53'), tout comme Echergui (56'), excellent pour leur première apparition sous les couleurs kabyles et auraient pu carrément “tuer” le match s'ils avaient bien cadré leurs tirs, alors qu'ils étaient bien placés face aux buts adverses. Mohamed HAOUCHINE