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“La prison du silence”
La nouvelle de Adila Katia
Publié dans Liberté le 26 - 01 - 2010

RESUME : En rentrant, ses enfants font une tête d'enterrement. Tous deux sont contre la présence de leur oncle à la maison. Surtout Maya. Elle pleure. Leïla a du mal à ne pas s'emporter après elle…
10eme partie
-Que t-a-t-il fait pour que tu le détestes à ce point ? l'interroge sa mère. Lui, qui t'a toujours gâtée ! Tu es bien ingrate !
- Voilà que tu te mets à me juger ! s'écrie Maya. Il n'y a que moi qui serais mauvaise si je parle !
Leïla hoche la tête.
- C'est pourquoi je vous ai demandé de taire vos sentiments. Il y a déjà assez de problèmes comme ça. Bon, soupire-t-elle, allez vous débarrasser de vos affaires et revenez goûter ! Je n'ai pas préparé ce gâteau pour rien !
Hakim et Maya s'en vont dans leur chambre en emportant leur cartable et leurs blousons. Hakim retourne à la cuisine et n'attend pas sa sœur pour prendre son goûter en compagnie de sa mère. Elle ne les rejoint pas.
- Si ton oncle arrive maintenant, je lui demanderais de m'emmener voir maman, dit Leïla.
- Tu l'as vue, hier, fait remarquer Hakim. Tu pourrais attendre demain.
- Non, je ne peux pas attendre, demain, j'irai à l'académie, répond sa mère. Demain après-midi, vous n'avez pas cours ?
- Hum… n'oublie pas, lui conseille Hakim, de ne plus laisser Maya seule.
- Tu seras là et il y a ton oncle !
Ce dernier entre au moment où elle se tait. Comme Hakim en profite pour sortir, elle décide de discuter avec Fateh. Il lui est impératif d'aborder certains sujets “délicats”, en autre Maya…
Dès que Fateh s'est mis à l'aise et que Leïla lui a servi son goûter, prenant elle-même un café, elle n'hésite pas à aborder les sujets les plus importants. Il est un peu surpris quand elle lui fait part de son intention de reprendre le travail.
- Rachid est d'accord ? veut savoir Fateh.
- Oui. Aussi, je voudrais apprendre à conduire, nous avons les moyens d'acheter une voiture, je ne voudrais pas que mes sorties deviennent une corvée pour toi !
- Je l'aurais fait avec plaisir, la rassure Fateh.
- Pourquoi as-tu accepté de te dévouer ? l'interroge-t-elle.
Le jeune homme la regarde et prend tout son temps pour répondre.
- D'un, par respect à mon grand frère parce qu'il a toujours été bon avec moi, commence-t il. De deux, pour les enfants…Tu sais combien je les aime.
- Je sais, reconnaît Leïla. Mais il faut que tu sache qu'ils ne veulent pas de ta présence ici. Ils risquent de se montrer grossiers.
- C'est une réaction normale, la rassure Fateh. Ils n'acceptent pas le fait que leur père ne reviendra plus, que quelqu'un d'autre vient prendre sa place et se montre autoritaire avec eux. Cela finira par leur passer. Plus tard, ils apprécieront ma présence à sa juste valeur !
Fateh lui propose de prendre Maya et Hakim chaque matin au lieu de les laisser attendre le bus. Il verrait avec eux leur emploi du temps et si leurs sorties concordent, ils les prendraient aussi au retour. Ce sera plus rassurant pour eux et plus économique.
Habitant un petit village où il n'y avait pas encore de lycée, ils étaient contraints de se rendre en ville. Fateh y enseignait aussi. Si Leïla se remettait dans l'enseignement au collège, elle pourra le faire en ville ou dans les villages avoisinants. Si ces établissements avaient un poste vacant.
Le soir même de cette discussion, Leïla met au courant Hakim et Maya qu'ils n'auront plus à partir en bus.
- Je peux me passer de son service, marmonne Maya.
- Moi, c'est avec plaisir que je partirais avec lui, dit son frère aîné. Je n'en plus peux plus de l'incommodité de ce transport. Cela fait trois ans que j'en souffre, maintenant qu'il y a une échappatoire, je ne vais pas refuser ! Il arrive bien à temps, finit par conclure Hakim. Je vais pouvoir mieux me concentrer sur mes études. Avec un peu de chance, j'aurais mon bac !
- Incha Allah, souhaite Leïla.
- Puisque mon oncle est si gentil, pourras-tu lui dire de me trouver une place à l'internat ? demande Maya qui n'en pouvait plus. Je ne veux plus rester sous ce toit. Puisqu'il a l'intention de s'installer définitivement !
A. K.
(À suivre)


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