Il y a lieu de citer entre autres le fameux projet de 620 logements dont a bénéficié cette ville historique, au titre de l'exercice 2009 qui n'a toujours pas démarré. La réalisation de la maison de l'artisanat tant attendue par les artisans de la région semble être aussi renvoyée aux calendes grecques... La wilaya de Béjaia a beneficié de plusieurs projets inscrits dans le cadre des programmes de développement local mais peu sont ceux qui ont vu le jour dans les délais impartis. Certains ont même été relégués aux calendes grecques. En effet, dans le secteur de la formation professionnelle, plusieurs projets ont été lancés dont la réalisation d'un INSFP à Sidi Aïch qui est en voie d'achèvement après un retard considérable. Le wali, qui a eu à visiter le chantier, a même ordonné l'ouverture de quelques salles de classe. Mais cette promesse est restée sans lendemain et ce centre n'est toujours pas opérationnel. Toujours dans la ville de Sidi Aïch, le retard mis dans la réalisation du projet du centre d'hémodialyse est la parfaite illustration. Il est, en effet, a une année de retard, ce qui a grandement pénalisé les nombreux insuffisants rénaux de la vallée de la Soummam Dans la localité d'Awzellaguen, le même constat a été établi, notamment dans le secteur de l'habitat. En effet, les quelques 620 logements dont a bénéficié cette ville historique, au titre de l'exercice 2009, ne semblent pas en voie de lancement. Ce programme, annoncé en grande pompe, bute sur le “manque criant” d'assiettes foncières, selon les responsables locaux. Par ailleurs dans la commune de Boudjellil, un autre projet mort-né n'a pas manqué de susciter moult interrogations quant à sa concrétisation qui demeure incertaine. Il s'agit du fameux projet portant réalisation d'un port sec au niveau de cette commune située à la lisière des wilayas de BBA et Bouira. En dépit de l'importance de ce projet d'envergure qui devrait désengorger un tant soit peu le port de Béjaïa, sa concrétisation demeure utopique. Le paradoxe a été constaté aussi dans la répartition et l'ouverture des cantines scolaires. En effet, comment explique-t-on que des écoles dans le chef-lieu sont dotées de cantines alors que des établissements scolaires situés dans les zones rurales, à l'image de Tasga, Chemini, Timezrit s'en trouvent dépourvues. Et pour illustrer cette “carence”, au village Imeghdassen dans la localité d'Akfadou, il n'a été décidé que dernièrement d'aménager le préau de l'école en cantine pour l'année prochaine. Dans la capitale des Hammadites, la réalisation de la maison de l'artisanat tant attendue par les artisans de la région semble être aussi renvoyée aux calendes grecques. Prévue initialement au quartier des 300-Logements d'Ihaddaden, l'implantation de ce projet a été mystérieusement délocalisée pour le transférer à Sidi Ali-Labhar jouxtant l'aéroport Abane-Ramdane. Toujours au chef-lieu de wilaya, la réalisation d'un échangeur au niveau du carrefour dit des quatre chemins tarde à se concrétiser, et ce, malgré la nécessité impérieuse d'un tel ouvrage qui serait d'un apport considérable dans le règlement définitif des embouteillages, l'un des calvaires que subissent quotidiennement les automobilistes. À préciser que ce carrefour, situé à l'entrée de la ville de Béjaïa, constitue l'un des points noirs du plan de circulation de la ville des Hammadites, eu égard aux éternels bouchons provoqués par le nombre impressionnant de véhicules qui transitent par cette intersection. Notons que la contrainte rencontrée par les autorités reste la délocalisation des riverains. Cela dit, si la réalisation de telles opérations qui ne nécessitent réellement qu'une simple volonté s'avère pratiquement impossible, qu'en seront les projets structurants annoncés dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, tels que le CHU de Béjaïa, la pénétrante de 100 km, le tramway reliant le chef-lieu de wilaya et les villes de Melbou et El Kseur, etc ? Il serait donc illusoire d'espérer voir un jour ces grands chantiers menés à leur terme.