La mouhafadha de Constantine, qui vient d'apprendre la décision des instances dirigeantes du FLN qu'elles vont battre le pavé, le 14 août, en signe de protestation contre l'administration, annonce sa disponibilité, si besoin est, à prendre part activement à cette manifestation. Force est de reconnaître que le FLN à Constantine n'a pas attendu cette date pour renforcer sa présence sur le terrain et partir en croisades contre les pro-Bouteflika. Au lendemain des attaques des mouhafadhas de Blida et celles de l'Ouest du pays, les instances locales ont enchaîné une série de rencontres avec la base des mouhafedhs et élus des wilayas de l'Est, animées par des membres du BP et du CC. Sa présence n'aura jamais été aussi effective que depuis la campagne de déstabilisation déclenchée à son endroit par une poignée d'exclus et des organisations satellitaires favorables à la candidature de l'actuel Président à l'échéance de 2004. L'ex-parti unique mettra les bouchées doubles pour intensifier ses sorties médiatiques et publiques faisant, à l'arrivée, de l'ombre à ses détracteurs. Ces derniers, au bout de deux manifestations, se retrouvent minés par des querelles intestines et des guéguerre de leadership. Cette situation profitera largement à la formation de Benflis qui intensifiera son offensive à l'encontre de ceux qui préparent un VIIIe congrès bis. D'ailleurs, Zinedine Youbi, ministre des Télécommunications, a appelé la base, à partir de Constantine, jeudi dernier, à ne pas baisser la vigilance et à opérer un redéploiement pour mieux torpiller le complot qui vise l'invalidation des résultats du VIIIe congrès. Une tentative d'invalidation qui aura suscité des craintes auprès des militants. D'autant que tout prête à croire que l'administration a fait preuve de complaisance en installant une cellule pour la réception des recours. Une administration qui autorisera, à Constantine, la tenue d'un conclave pour le mouvement associatif, alors qu'en réalité il était question des dissidents et des comités de soutien au programme de Bouteflika. La mouhafadha a saisi la justice contre les usurpateurs du sigle FLN. N. D.