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Benflis s'incline
Face aux risques d'affrontements, le SG du FLN annule la manifestation (Marche du 14 août)
Publié dans Liberté le 10 - 08 - 2003

Dans une lettre adressée aux militants de son parti, l'ancien Chef de gouvernement explique les raisons de cette annulation.
Le FLN ne marchera finalement pas à Alger, jeudi prochain. L'initiative de la base pour contrer les manœuvres du clan présidentiel en vue de saborder la direction du parti, issue du VIIIe congrès, n'a pas obtenu l'adhésion de Ali Benflis. Le secrétaire général du FLN a pris sa plume pour adresser une lettre aux militantes et militants des mouhafadhas d'Alger, d'Oran et de Constantine, les exhortant à renoncer à leur démonstration prévue le jour même où les pantins de Zerhouni, sous le couvert de prétextes fallacieux, doivent s'affirmer par un certain nombre d'activités hostiles à Benflis. Face aux manœuvres de l'administration en vue de la création d'un FLN bis, les militants fidèles ont choisi d'opposer leur détermination afin de préserver l'autonomie du parti. Le face-à-face contient tous les ingrédients d'un cocktail explosif. D'autant que le ministre de l'Intérieur avait opportunément rappelé l'interdiction de toutes les marches à Alger. Et que les affrontements d'Oran où le très chic complexe touristique Les Andalouses a été transformé en arène, jeudi dernier, ont résonné comme un avertissement dans les oreilles du patron du FLN.
Ainsi tiraillé entre la pression des militants et les menaces d'affrontements que l'administration ne manquerait pas d'inscrire à sa charge, quand bien même ils seraient le fait de provocateurs, M. Benflis a choisi de ne pas engager le fer contre le ministre de l'Intérieur, assuré de la couverture du président de la République. Il demande donc à ses militants de “surseoir à la marche de protestation prévue le 14 août”, en leur précisant, lot de consolation, que cette reculade “n'entame en rien notre détermination à défendre les choix du parti avec fermeté, sans faiblesse, ni renoncement”. “Nous ne marcherons pas le 14 août, mais la marche du parti du FLN pour l'avènement de l'Algérie de la démocratie, du progrès et de la modernité continue…”, ajoute-t-il pour tenter d'adoucir le goût d'une pilule apparemment désagréable. Derrière ce recul, se profilent les anciennes responsabilités gouvernementales de Benflis. À la tête de l'Exécutif, il ne s'était pas privé d'interdire les marches à Alger, à cause des mêmes impératifs de sécurité évoqués aujourd'hui par Zerhouni. Benflis craint ainsi d'être pris en flagrant délit de contradiction. Il serait mal avisé de sa part de défier des interdits qu'il s'appliquait lui-même à faire respecter, assurent des sources proches du secrétaire général.
Pourtant, des ministres et même le président de l'Assemblée populaire nationale, bien au fait des responsabilités antérieures de M. Benflis, avaient affiché leur détermination à participer à la manifestation arguant que la légalité était, de toutes les manières, foulée aux pieds par l'administration. En outre, assurent les mêmes sources, l'idée de la manifestation n'a pas émané de la direction du parti. M. Benflis a été ainsi pris de vitesse par une base plus encline à répondre aux “agressions” qui ciblent le parti. Benflis ne pouvait, dans ces conditions, risquer de heurter ses militants en rejetant brutalement leur initiative. Surtout dans un contexte où le secrétaire général œuvre à décentraliser la décision et à faire confiance à la base militante. Il se devait donc d'enregistrer la proposition de marche et de l'analyser à la lumière des luttes qui lui sont imposées et des risques encourus vis-à-vis des autorités qui ne cachent pas leur volonté de casser du FLN version VIIIe congrès. Vue sous cet angle, la décision de surseoir à la marche participe d'une sagesse qu'il ne faut pas dédaigner à un moment où le grand jeu ne fait peut-être que commencer. Benflis a peut-être besoin de ménager ses forces pour d'autres batailles prévisibles et autrement plus rudes. Mais il doit convaincre à la fois ses partisans et ses adversaires que son recul est purement tactique.
Ali Benflis, qui traîne paradoxalement comme une tare sa réputation d'homme affable et courtois, est mis en demeure de prouver ses capacités d'homme qui sait se battre. En allant contre la volonté de ses militants, il a peut-être perdu une occasion. Lui en offriront-ils d'autres ? Si tel n'est pas le cas, il lui appartient de se les procurer.
R. B.


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