“Al Watan Al Arabi : nadarat fi etthaqafa wa el moujtamaê”, de Brahim Saâdi Ce sont des études rassemblées dans un recueil par les éditions Barzakh, bien qu'elles soient déjà parues dans plusieurs journaux et magazines. Brahim Saâdi développe certains thèmes liés au monde arabe. Selon lui, la crise dans le monde arabe n'est pas liée à une prédisposition des arabes à subir les diktats et les injustices, elle est bien plus profonde et reliée à plusieurs phénomènes culturels, sociaux et historiques. Parmi les thèmes développés dans cet ouvrage édifiant, citons, entre autres, la modernité, la nature humaine dans la politique, la mondialisation entre intégration et déconstruction, l'Etat et le paternalisme, les minorités, les intellectuels et la production de la violence, spiritualité et matérialisme entre l'Est et l'Ouest, l'intellectuel et le pouvoir, les Arabes et la fin de l'histoire ou encore l'enfer c'est les autres. Paru lors du dernier Sila, ce recueil de 143 pages est cédé en librairie à 250 DA. “Rupture et changement dans la Colline oubliée”, de Larbi Oudjedi Préfacé par Youcef Zirem, cet ouvrage est une analyse critique et sans concession d'un étudiant en cinéma. Larbi Oudjedi décortique, en sept chapitres, la trame du film la Colline oubliée, d'Abderrahmane Bouguermouh. L'auteur apporte un éclairage nouveau sur cette œuvre qu'il considère comme “un hymne à la femme et à l'Algérie”. L'exil, la misère, le typhus, l'amour impossible, les départs à la guerre sont autant de situations extrêmes qui mènent vers la prise de conscience par les habitants de Tasga de leur condition de colonisés : “Chaque partie a fini par se rendre compte qu'il faut changer le monde et que ses certitudes ne sont plus que des chimères.” “Au sud de nos nuits magnétiques”, de Kenzy Dib Ce recueil de poésie de 79 pages, paru aux éditions Parisiennes, Les Poètes français, qui a reçu le prix Alain-Lefeuvre 2009, rassemble plusieurs poèmes intimistes où l'auteur est cité d'ailleurs dans l'encyclopédie des poètes algériens, réalisée par Ali El Hadj Tahar. “Les premiers poèmes ont été écrits, juste après le décès de ma mère, dont aucun texte ne lui est dédié, ni ne la rappelle. Aujourd'hui, toutes les femmes cèdent dans ma quête d'une mère partie trop tôt”, écrit-il dans une petite introduction à son recueil, touchant, émouvant et personnel.