Les spectateurs du Centre Culturel français d'Alger (CCF) ont été envoûtés, avant-hier, par la chanteuse lyrique Mari Kobayashi accompagnée au piano par Fuminori Tanada. La mezzo-soprano a repris plusieurs titres de music-hall, comédie musicale et des classiques. Sous une lumière tamisée, Mari Kobayashi a subjugué le public par sa voix. Le début du spectacle a commencé avec l'incontournable New York, New York, version opéra. En l'interprétant, la chanteuse dégageait une gaieté enivrante et très sympathique. La seconde chanson était dans un autre registre plus émotionnel et tendre, avec le titre méditatif du jazzman George Gershwin, intitulé Love is here to stay, la bande originale du film mythique qui date des années 1930, The Goldwyn Follies. En fait, la mezzo-soprano a gâté les spectateurs tous styles musicaux confondus. Elle s'est aussi attaquée à Maurice Ravel avec les titres Shéhérazade, ainsi que Asie, qui raconte l'histoire de cette femme partie à la découverte de la Chine, de ses merveilles et ses temples. Aux intonations de son immense voix, le public a été transporté vers d'autres lieux et a ressenti presque de la douleur, grâce à des textes mélancoliques portés par une voix terriblement troublante. Talentueuse et artiste accomplie, Mari Kobayashi a commencé le piano et le chant très jeune puis lors de ses études à l'université nationale des beaux-arts et de la musique à Tokyo. Après l'obtention de nombreux prix, elle devient docteur des arts à l'université où elle avait fait ses études en 1993. Par la suite, elle s'est produite dans des festivals et a enregistré pour plusieurs radios françaises. Depuis six ans maintenant, elle est professeur de chant au conservatoire national de région de Strasbourg. Concernant la deuxième partie de ce concert, Mari Kobayashi s'est mise au chant lyrique portugais en interprétant magistralement des compositions de l'argentin Carlos Guastavino. D'ailleurs, le public est resté tout au long de la représentation attentif et absorbé par la chanteuse jusqu'à la dernière note. Dans l'ultime partie du concert, la mezzo-soprano a tenu à dévoiler plusieurs facettes du compositeur Léonard Bernstein en chantant plusieurs de ses titres. Comme le show avait débuté avec l'interprétation d'une chanson de l'une des plus grandes comédies musicales, la clôture du spectacle a eu lieu avec les deux titres phares du film West Side Story, notamment, Could Be et Maria. En fait, ce spectacle a permis à Mari Kobayashi de conquérir divinement le public algérien.