Le public d'Alger connaît bien Mari Kobayashi, chanteuse d'opéra. Elle vient pour la troisième fois en Algérie. Pour cette soirée au CCF, cette talentueuse voix d'opéra a fait découvrir une autre facette de ces hautes capacités vocales en interprétant des compositions de comédies musicales. Mari Kobayashi nous parle dans cet entretien des ficelles de son art, des éléments pour l'entretenir et aussi, de quelques étapes de son parcours artistique. Mari Kabayashi, vous êtes bien connue du public algérien. Quels ont été vos précédents passages ? Je suis toujours enchantée de revenir en Algérie. J'aime énormément son public pour la chaleur de l'accueil et la vivacité de son enthousiasme. Aujourd'hui, c'est le troisième passage à l'invitation du Centre culturel français, que j'effectue dans votre beau pays. Les deux premières visites ont été sous le parrainage de l'Orchestre symphonique national d'Alger. J'ai interprété des chants d'opéra, notamment des extraits de Carmen. Pour cette soirée au CCF, vous avez choisi un programme de chants lyriques, légers et courts. Pourquoi ce choix ? Le chant d'opéra classique est dense. Il demande une grande concentration. Pour cette soirée au CCF, je voulais un programme de chants lyriques légers et courts afin de créer une ambiance et une atmosphère d'évasion et de nostalgie. J'ai démontré ainsi comment les valeurs du chant d'opéra peuvent harmonieusement s'adapter aux comédies musicales et aux poèmes puisés dans le patrimoine et la tradition populaire. Vous avez chanté en anglais, en français et en espagnol. Vous vous aidez de la lecture de textes placés devant vous. Faut il connaître par coeur ou bien lire pour bien interpréter le chant lyrique ? J'interprète toujours mes chants par cœur, surtout les chants d'opéra. Je connais parfaitement les chants que j'ai programmés ce soir pour les avoir, de nombreuses fois présentés sur scène et cela bien qu'ils soient écrits en plusieurs langues. Ces œuvres sont des partitions musicales accompagnées du texte, exactement comme pour être jouées par des instruments de musique. La voix aussi est un instrument de musique. Ces partitions représentent pour moi une question de sécurité. Je ne les regarde pas. Votre magnifique voix est adaptée à l'ensemble de l'éventail des genres du chant lyrique. Comment l'entretenez-vous ? Grâce à ma mère, j'ai commencé mon éducation musicale dès l'âge de deux ans. J'ai appris le piano, puis je me suis concentrée uniquement sur le chant au Japon, puis en France où j'habite maintenant depuis vingt sept ans. Vous savez, depuis des dizaines d'années, j'effectue des exercices de la voix régulièrement au moins trois heures par jour. De plus, pour la maintenir dans les meilleures conditions, je mène une stricte hygiène de vie par une nourriture saine, du sport et surtout un bon sommeil réparateur indispensable et réparateur. Vous êtes accompagné par un talentueux pianiste Fuminori Tanada. Parlez-nous de lui C'est un charmant compagnon. Il est aussi installé en France et cela, depuis vingt sept ans. Dans la musique notre entente est parfaite. Nous avons joué ensemble dans de très nombreux récitals. J'apprécie énormément son accompagnement sur mesure.