L'Institut de nutrition et technologie agroalimentaire de l'université Ibn Khaldoun de Tiaret est ankylosé depuis le 10 janvier dernier par un débrayage décidé par l'ensemble des étudiants de cette filière, apprend-on de sources estudiantines. Selon les mêmes sources, les grévistes mettent à l'avant de leurs revendications la non-reconnaissance, par les administrations étatiques, génératrices d'emploi, ou celles habilitées à superviser les recrutements, à l'instar de la direction de la fonction publique, de leur diplôme d'ingénieur à l'issue du cycle universitaire. “Alors que trois promotions, totalisant 219 diplômés, sont enregistrées, on nous fait toujours croire que cette filière demeure au stade expérimental”, nous a confié un étudiant. Ce dernier ne va pas avec le dos de la cuillère pour menacer de poursuivre le mouvement jusqu'à obtention de garanties officielles quant à leur avenir professionnel. Il affirmera aussi que la direction de l'université, ainsi que celle de la fonction publique, les ont rassurés sur ce sujet mais sans convaincre réellement tant les déclarations ne dépassent pas le cadre local, voire des promesses non probantes. Néanmoins, par ce mouvement qui risque encore de persister longtemps, les étudiants interpellent les ministères concernés pour inclure officiellement, et par une décision authentique, cette filière dans la nomenclature des professions. Par ailleurs, alors qu'ils se trouvaient à leur 18e journée de grève, les protestataires ont observé, avant-hier, un sit-in devant le rectorat de la faculté centrale. “Après le week-end, voire à partir de ce dimanche, nous comptons passer à une vitesse supérieure”, a conclu un étudiant parmi ceux venus rendre visite au bureau de Liberté.