Les étudiants de l'Institut de nutrition et technologie agroalimentaire de l'université Ibn Khaldoun de Tiaret sont solidaires et unanimes quant à la concrétisation de leur menace de poursuivre leur mouvement de grève qui a déjà duré pas moins de trois semaines. En effet, comme il l'avaient annoncé à la fin de la semaine passée, ces derniers sont passés à une seconde phase de leur mouvement qui s'est caractérisée par le blocage pur et simple de l'Institut d'agronomie qui compte quatre filières, à savoir l'agronomie, la nutrition, la biologie et celle de la science de la nature et de la vie. Pour rappel, ces derniers ont déclenché leur action depuis le 10 janvier dernier pour protester contre la non-reconnaissance, par les administrations étatiques génératrices d'emploi ou celles habilitées à superviser les recrutements à l'instar de la direction de la Fonction publique, de leur diplôme d'ingénieur à l'issue du cycle universitaire. Quatre délégués des étudiants ont été reçus par les cadres du ministère. Ces derniers ajouteront, en substance, que la réponse des responsables de la Fonction publique a été encore plus mortifiante. “Au niveau de ce département, on nous fait savoir que notre spécialité demeure inconnue et jamais sollicitée par les administrations”, affirmeront-il. Au demeurant, lors de notre virée, nous avons constaté une expression manifeste et perceptible du mouvement de grève tant les amphis et salle de cours sont bel et bien déserts. Par groupes, les étudiants, munis de banderoles significatives, ont occupé les entrées des différents blocs désertés par les personnels dont l'accès a été empêché par les protestataires. Par ailleurs, certains grévistes que nous avons abordés sur place ont menacé d'enchaîner leur action qui est, selon leur déclaration, soutenue par quatre organisations estudiantines locales, par un débrayage qui sera, dans les prochains jours, généralisé à l'ensemble de l'université Ibn Khaldoun. Quant aux responsables concernés de cette université, ils prétendent, tout en affichant un mutisme inexpliqué, que le champ de ce mouvement dépasse de loin leurs prérogatives qui relèvent des instances supérieures du département de M. Rachid Harraoubia.