La contestation dans les universités s'étend de plus en plus, ont indiqué des sources estudiantines proches de l'Union générale des étudiants libres (Ugel). Selon un communiqué de cette organisation estudiantine, la tutelle fait la sourde oreille devant les préoccupations des universitaires. L'Ugel évoque dans son communiqué les raisons qui ont poussé les étudiants à monter au créneau. La contestation a gagné sept universités du territoire national. A l'Institut des sciences politiques et des relations internationales de l'Université d'Alger, les étudiants, au vu de la détérioration de la situation, appellent à l'intervention des responsables dans les meilleurs délais. A El Oued, «les campus universitaires ne se différencient guère des établissements primaires et secondaires», ajoute le communiqué. Le 1er trimestre achevé, les étudiants dénoncent, à cor et à cri, le retard quotidien des enseignants. Les difficultés rencontrées par les étudiants en fin de cycle sont aussi mises en exergue par des réclamations. Le centre universitaire de Souk Ahras n'échappe pas à la grogne. Le ras-le-bol des étudiants se généralise. D'ailleurs, 10.000 étudiants sont en grève depuis samedi. Les réclamations tournent autour des normes d'évaluation ainsi que de l'application du système anglo-saxon (LMD). Le nouveau système, précisons-le, a porté en hausse le taux d'échecs dans diverses filières. «L'exclusion des étudiants de 3e et 4e année sans motif convaincant» suscite l'ire de milliers d'étudiants. Les classes du centre universitaire de cette wilaya sont surpeuplées. M'sila qui a connu plusieurs journées de protestation renoue avec la grève. 2000 étudiants ont boudé leurs établissements respectifs depuis mardi. «Ils réclament le départ d'un administrateur», mis à l'index par l'ensemble des étudiants. Dans la même optique, l'université de Mostaganem est en grève illimitée depuis hier. Plusieurs insuffisances ont été relevées au sein des campus universitaires, d'où colère des étudiants. Les laboratoires scientifiques sont sous-équipés, les résidences universitaires sont dans un état lamentable. A Tiaret, c'est la gent féminine qui est irritée par la dégradation, on ne peut plus alarmante de l'université Ibn Khaldoun. 3000 étudiantes, toutes spécialités confondues, ont gelé leurs cours depuis lundi. Une centaine d'entre elles ne sont pas encore hébergées. Des SDF en d'autres termes. La situation est identique à l'université Mohamed Khider à Biskra. Les étudiants en biologie et agriculture sont les plus concernés. 4000 étudiants et étudiantes hébergés dans trois cités universitaires craignent que la situation ne se dégrade davantage. A Batna, précisément à la faculté des sciences sociales et sciences islamiques, les étudiants ont dénoncé le manque flagrant d'encadrement.