Les travailleurs de la direction générale de l'OPGI de Béjaïa sont entrés lundi dans une grève décrétée illimitée après la décision de rétrogradation prise par la direction à l'encontre du secrétaire général de la section syndicale de l'entreprise pour, lui est-il signifié, « carences professionnelles ». Cette sanction de type du troisième degré est qualifiée, dans une déclaration du syndicat d'entreprise, « d'arbitraire » et en totale opposition avec le principe d'immunité syndicale consacré par les textes, et qui prévoit plutôt, comme procédure dans les situations de manquement professionnel grave, la saisine du conseil syndical par l'administration. Mais, y verront les syndicalistes encadrant le piquet de grève, « qu'il s'agit beaucoup plus de représailles », alors que le dénouement trouvé par les deux parties après la dernière grève cyclique reposait sur « le dialogue et l'engagement à surseoir à toute sanction à l'encontre du collectif des travailleurs grévistes ». Les syndicalistes qui ont multiplié « lettre ouverte, entrevues avec la tutelle, grèves », dénoncent « l'absence de toute avancée dans l'application de l'accord conclu, définissant les solutions aux revendications socioprofessionnelles soulevées ». Devant une telle « impasse », ils concluent leur déclaration par un seul mot d'ordre : « le départ du DG ».