L'Egypte s'est adjugé hier la Coupe d'Afrique des nations, pour la troisième fois de suite et la septième de son histoire, grâce à son succès de 1 à 0 obtenu face au Ghana en finale, disputée hier à Luanda. Bien que les Egyptiens aient réussi la passe de trois au terme d'un parcours sans faute, il n'en demeure pas moins que les Ghanéens n'ont pas démérité, eux qui auraient pu aspirer à mieux n'était-ce l'arbitrage vicieux du Malien Coman Coulibaly. En effet, ce dernier n'était pas loin de copier le Béninois Koffi Codjia alias le “saboteur des Algériens”, en favorisant les Pharaons, et ce, en fermant les yeux sur des fautes indiscutables commises sur les Black Stars. Vicieux comme il est, le referee malien a cassé le jeu des Ghanéens à maintes reprises, notamment en deuxième mi-temps au cours de laquelle les coéquipiers de Ayew se sont montrés menaçants devant un adversaire dépassé par les évènements, mais qui a su tout de même tuer le match grâce à Gedo dans les ultimes minutes de la partie. Décidément, cette 27e édition de la CAN sera gravée à tout jamais dans les mémoires des puristes et autres passionnés de la balle ronde non par la qualité du jeu, mais plutôt par des scandales. À commencer par le mitraillage du bus du Togo ayant engendré plusieurs morts et l'arbitrage à la carte pour l'Egypte. L'Algérie ne sera pas, en tout cas, la seule nation lésée dans cette épreuve puisque le Cameroun, avant elle, et le Ghana, ensuite, ont été victimes d'un arbitrage le moins qu'on puisse dire favorable aux Pharaons. Les Pharaons n'étaient plus que l'ombre d'eux-mêmes, sans rythme et avec un inhabituel déchet technique. La chaleur était peut-être en cause, ainsi que la fatigue accumulée, notamment pendant les sept heures trente minutes de leur trajet entre Benguela et Luanda. L'Egypte gardait, certes, la maîtrise du ballon, mais ne savait qu'en faire. Et son jeu court, qui avait si bien court-circuité les Algériens, ne la portait que rarement jusqu'à la surface adverse : trop court. Moteeb et Zidan erraient devant. Les latéraux, habituellement si tranchants, se retranchaient davantage dans leurs bases. Une impuissance générale symbolisée par les frappes lointaines, et ratées, de Hassan. Le même Hassan qui, en bon capitaine, s'échinait dans l'entrejeu à ranimer la flamme et à percer des brèches, était trop court au 2e poteau sur un coup franc de Hosni (41'). La meilleure occasion égyptienne jusqu'alors... Les Black Stars, au contraire, se montraient beaucoup plus incisifs, alliant fougue et vivacité. Annan grattait un nombre incalculable de ballons, Asamoah gênait la relance égyptienne et orientait le jeu ghanéen, A. Ayew vibrionnait côté droit et Opoku sur le flanc gauche. Mais d'occasions, point. Car Gyan, goulot de l'entonnoir offensif des Ghanéens, se heurtait au rugueux Gomaa, et le bloc égyptien, qui n'a encaissé que deux buts dans le tournoi, demeurait inaltérable. Une frappe enroulée de Gyan manquait la lucarne (74') et El-Hadary boxait son coup franc (79'). Mais à la 70', Gedo était entré en jeu.