A : comme Angola qui a réussi son pari d'organiser la CAN, malgré les difficultés et la menace terroriste des rebelles. B : comme ballon, dénommé “jabulani” nouveau produit du fournisseur de la CAF et de la FIFA, la société Adidas, que beaucoup de joueurs ont critiqué pour ses motifs colorés qui donnent l'impression qu'il suit une trajectoire ondulante. C : comme Codjia inévitablement l'arbitre béninois par qui le scandale est arrivé. Ce referee qui a favorisé l'Egypte au détriment de l'Algérie en demi-finale a soulevé le courroux de tout le monde, y compris celui de Hayatou qui s'en lave les mains, mais le mal est fait. L'Algérie a été éliminée dans les coulisses de la CAF. D : comme Djebbour, le grand absent de la CAN. Sa défection s'est fait beaucoup sentir et son retour parmi les Verts fera beaucoup de bien à l'équipe dans l'animation offensive. Avec Djebbour, l'Algérie aurait été plus performante devant les buts et son absence a rendu Ghezzal un peu orphelin en attaque. E : comme Egypte champion d'Afrique pour la troisième fois d'affilée, une très bonne équipe, certes, qui a montré un niveau de jeu élevé, mais qui a profité d'erreurs suspectes de l'arbitrage. Sans le coup de pouce des arbitres, les Egyptiens auraient eu plus de difficultés pour réaliser une telle performance, notamment contre le Cameroun et l'Algérie. F : comme forfaits de Gaouaoui et Bezzaz pour blessures et qui ont beaucoup manqué à l'équipe. Si Gaouaoui est sûr de revenir à sa place d'ici le Mondial, pour Bezzaz, en revanche, ses chances sont très minimes en raison de la gravité de sa blessure au genou. G : comme Ghana, cette belle équipe constituée par plus de la moitié de joueurs juniors fraîchement consacrés en Egypte champions du monde. Ils ont vraiment du culot ces Ghanéens et ils ont dominé l'Egypte en finale avant de perdre en raison d'un manque d'expérience certain. H : comme Hayatou, le président de la CAF qui est sorti de sa réserve pour critiquer l'arbitrage de Koffi Codjia sans doute pour sauver sa tête vis-à-vis d'une frange de l'opposition qui la réclame. La succession de Hayatou est désormais ouverte. I : comme impaire ; c'est la décision de la CAF de faire jouer la CAN désormais durant les années impaires pour éviter le chevauchement avec le Mondial organisé les années paires. La prochaine CAN aura donc lieu en 2012 au Gabon, mais la suivante, c'est en 2013 en Libye. J : comme Johannesburg ou la prochaine destination des Verts après une très bonne préparation effectuée en Coupe d'Afrique des nations. K : comme kwanzas ou la monnaie officielle de l'Angola. Un pays où la cherté de vie frise l'indécence et où un simple déjeuner peut valoir plus de 10 000 DA. L : comme Lemouchia qui, non content de son statut de remplaçant, a préféré claquer la porte. Désormais, il est grillé pour le Mondial et son remplaçant est tout indiqué : Lacen. M : comme Meghni, l'un des meilleurs joueurs algériens dans cette CAN qui, malgré sa blessure au genou, a apporté une plus-value certaine à cette sélection algérienne. Il est bien parti pour être le nouveau Belloumi des Verts. N : comme nature et la belle percée dans la forêt sauvage de l'Angola et les paysages féeriques. Le chemin parcouru en voiture entre Luanda et Benguila, près de 600 km, a été pour nous une réelle découverte de l'Angola profonde. O : comme Ouyahia, le Premier ministre qui a décidé lui-même de venir accueillir les Verts à l'aéroport pour soutenir l'EN. Ouyahia a promis un plan spécial pour la relance du football. P : comme presse, qui n'a pas eu la partie facile en Angola avec des moyens de travail souvent difficiles à l'image des coupures d'Internet répétées et de l'exiguïté des tribunes de presse. La presse algérienne a également souffert de l'absence de communication au sein de l'EN même si, à partir du second tour, les choses se sont largement améliorées. Q : comme quarts de finale contre la Côte-d'Ivoire et ce match référence contre les Ivoiriens qui restera dans les annales du football algérien. Jamais peut-être depuis la rencontre contre la Juventus au stade du 5-Juillet, les Verts n'ont hissé leur jeu à un tel niveau. Si les Algériens parviennent à répéter ce genre de performance, ils feront très mal au Mondial. R : comme retour triomphal des Verts au pays avec des milliers de supporters venus tôt le matin à l'aéroport d'Alger pour les applaudir. Les Algériens, c'est sûr, adorent cette équipe. S : comme Saâdane. Quoi qu'on dise, cet homme a donné une âme à cette équipe, lui a procuré un niveau de jeu appréciable, notamment contre la Côte-d'Ivoire. Il a logiquement gagné son droit de mener cette équipe au Mondial. U : comme universelle ; la CAN est devenue un événement planétaire suivi partout dans le monde ; il n'y avait qu'à voir, en Angola, le nombre de chaînes et de journaux étrangers pour se rendre compte de l'importance prise par la CAN de par le monde. V : comme vides ou le peu d'engouement qu'a suscité cette CAN chez les Angolais dont certains matches se sont déroulés carrément à huis clos à l'image d'un certain Algérie-Malawi. T : comme Togo, dont le bus a été mitraillé par les rebelles angolais tout près de Cabinda à la veille du début de la CAN. Bilan : 2 morts et des blessés. Le Togo s'est ensuite retiré, mais la CAF veut plutôt en faire un exemple. Verdict : 4 ans de suspension de la CAN. Pitoyable ! W : Wael Gomaâ, l'Egyptien qui a assené un coup de coude à Ghezzal sans que l'arbitre Koffi Codjia ne lève le petit doigt, juste avant le second but. X : comme xénophilie dans un pays comme l'Angola, dont les habitants fort hospitaliers nous ont bien reçus. Toujours disponibles et affables, les Angolais nous ont “portés sur leur tête”, comme on dit chez nous, et ont sans cesse réclamé le drapeau algérien pour le brandir contre l'Egypte. Merci. Y : comme Yebda ou la grande révélation algérienne qui a éclaté dans cette CAN, et qui est désormais courtisé par les grandes équipes italiennes. Yebda est une valeur sûre sur laquelle les Algériens comptent beaucoup pour le Mondial. Son association avec Lacen fait déjà saliver Saâdane, dit-on. Z : comme Zambie, la belle révélation de cette CAN qui pratique sans doute l'un des meilleurs jeux en Afrique. Les Zambiens auraient sans doute mérité d'aller plus loin dans cette CAN, eux qui ont été éliminés par les Nigérians aux tirs au but au stade des quarts de finale.