Cette session aura été des plus plates, faute de débats, en dehors de celui consacré à la loi de finances 2010. Conformément aux dispositions de l'article 118 de la Constitution et l'article 5 de la loi organique régissant les relations entre le parlement et le gouvernement, la session parlementaire d'automne sera clôturée aujourd'hui, sans éclat, comme elle a commencé, au début du mois de septembre dernier, c'est-à-dire dans une conjoncture calme et plutôt plate en l'absence de grandes activités politiques et sociales. Autant le rendement du Conseil de la nation, que de l'Assemblée populaire nationale est largement en-dessous de ce qu'il convient d'être eu égard à la faible propension du gouvernement à déposer, auprès du bureau de l'APN, des projets de lois susceptibles d'être programmés à courte échéance. À ce titre, durant la session d'automne, qui a duré quatre mois, les membres des deux chambres du Parlement ont juste fait l'effort d'adopter, sans débat, trois ordonnances présidentielles. L'une a porté sur la loi de finances complémentaire pour 2009, l'autre sur le durcissement des dispositions du code de la route et la troisième sur l'eau. Ils ont examiné et voté le projet de loi de finances pour 2010. L'APN a organisé, en outre durant la session d'automne, trois journées parlementaires, sur le programme national de lutte contre le cancer du sein, l'insuffisance rénale et le rôle de l'opposition dans la démocratie sur initiative de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA). Plusieurs séances plénières ont été consacrées aux questions orales. Pas moins de 115 interrogations de députés ont trouvé réponse de la part des ministres. Le gouvernement a été destinataire, en additionnel, de 185 questions écrites. Les commissions permanentes de la chambre basse ont auditionné six ministres sur des faits d'actualité. Ainsi le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, a présenté un exposé sur la politique de développement agricole en zone rurale. Son collègue de l'Education nationale, Boubeker Benbouzid, s'est étalé sur la rentrée scolaire, tandis que son homologue à l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia, a fait le point sur la rentrée universitaire 2009/2010. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Dr Saïd Barkat, s'est expliqué sur la grippe pandémique A/H1N1, qui a monopolisé l'attention du secteur durant de longs mois. La ministre déléguée chargée de la famille, Nouara Djaâffar, a soumis aux membres de la commission des affaires sociales le programme national de protection de l'enfance que son département a élaboré en collaboration avec l'Unicef et plusieurs associations nationales. Il a été, en revanche, demandé à Djamel Ould-Abbès, ministre de la Solidarité nationale et de l'Emploi, de faire le bilan des subventions de l'Etat, allouées à son secteur. Les députés, siégeant dans les commissions permanentes de l'APN ont également reçu les syndicats ayant débrayé à divers intervalles pour faire aboutir leurs revendications socioprofessionnelles. Ainsi, ils ont rencontré des délégués du syndicat des chauffeurs de taxi, des auto-écoles, des transporteurs publics et de la santé.