Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a procédé, récemment, à la validation de la demande et d'attribution d'une Indication géographique (IG) de la datte Deglet Nour de Tolga au profit de l'Association des producteurs de dattes de 10 communes de la wilaya de Biskra. L'opération de validation de l'IG avec la mention “Deglet Nour de Tolga” par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a eu lieu le 17 janvier dernier. Cet acquis, accueilli avec satisfaction par les producteurs de la région, confère aux plantations le caractère de région protégée et consacre l'authenticité de ce produit du terroir. Cette opération vise également la dotation du produit d'un label afin de prévenir toute forme de trafic lors de la commercialisation locale ou internationale. En effet, La datte algérienne, la meilleure du monde, est vendue à travers la planète sous label tunisien. C'est regrettable mais c'est la réalité ! La production de la Tolga est bradée en direction de la Tunisie, où elle est simplement emballée ou à peine conditionnée pour être vendue en produit de luxe aux quatre coins du globe. L'action des pouvoirs publics ne peut donc être que salvatrice, mais au-delà de cette validation de l'IG, force de constater que la datte algérienne souffre d'une forte carence en matière de promotion. Pour preuve, le seul Salon international consacré exclusivement à ce produit n'est pas allé au-delà de sa première édition en 2005. L'Algérie table sur l'exportation de 600 000 q de dattes d'ici 2013 contre plus de 431 000 q en 2009, grâce au programme d'intensification de la production mis en place dans le cadre de la politique du Renouveau de l'économie agricole. Pour la production de dattes en Algérie, elle doit passer de 5,954 millions de q en 2009 à 8,285 millions q en 2013. Mais pour réaliser ces chiffres, les pouvoirs publics se doivent de se pencher sérieusement sur cette filière qui vit des moments difficiles. Le constat qui, malheureusement, s'impose est que ce produit phare de l'agriculture algérienne est mal exploité en raison de la non-maîtrise du marché d'exportation des produits agricoles. La place a été ainsi cédée à d'autres pays qui ont su se positionner et réaliser d'importants gains en termes d'exportation.