Les portes de certains instituts relevant de l'université Abderahmane Ibn Khaldoun de Tiaret, notamment celles des 2000 Lits et de l'institut des sciences sociales et humaines, sont restées fermées, hier, devant les étudiant et les responsables. En effet, le syndicat étudiant, l'AREN, vient d'emboîter le pas à L'ONSE et à l'UGEL, à travers leur action de protestation ponctuée par un long communiqué dans lequel ils rappellent certains des problèmes socio-pédagogiques qui risquent de compromettre, disent-ils, l'année universitaire en cours. Hier donc, l'accès au campus et au bus a été refusé tant aux étudiants qu'aux responsables concernés, pour motif d'« absence de dialogue et accumulation de problèmes ». Même les murs ont été tagués de noms d'oiseaux pour décrire certains responsables. Des problèmes relevant souvent du transport, comme à Ksar Chellala, à 120 km à l'est de Tiaret, où l'ONSE avait décrété une grève depuis une semaine. L'organisation AREN, jusque-là conciliante, a brusquement haussé le ton en organisant une conférence de presse où furent passés en revue tous les problèmes réels ou supposés que vivent les résidences universitaires, à l'aube de cette rentrée universitaire 2005/2006, qui a vu le passage de la gestion aux mains de la DOU. Une direction nouvellement créée pour, dit-on, en finir avec la gestion chaotique des directions de résidences universitaires précédentes. La direction de la cité des 2000 Lits fait l'objet, d'ailleurs, d'une enquête de justice, à l'issue de laquelle plusieurs responsables sont mis sous contrôle judiciaire pour avoir dilapidé plusieurs millions de dinars.