Alors que la situation atteint le paroxysme de morosité sur l'ensemble des facultés où les 13 500 étudiants et étudiantes ont affiché, depuis samedi dernier, leur nette solidarité avec leurs collègues de l'Institut agrovétérinaire en grève de la faim entamée la semaine dernière, aucune mesure n'est prise quant au traitement de cette crise. En outre, même les étudiants de l'annexe universitaire de Tissemsilt ont exprimé leur soutien indéfectible tout en s'interrogeant si cette wilaya pourrait vraiment accepter “un corps sans âme” puisque cette infrastructure a ouvert ses portes dans un environnement plus que précaire. Pour revenir à la paralysie que connaît actuellement l'université Ibn-Khaldoun dans son ensemble, un communiqué signé par quatre associations estudiantines, en l'occurrence l'Aren, la Lnea, l'Onse et l'Unea, fait état de 34 universitaires actuellement en grève de la faim. Dans ce document où les signataires n'ont pas omis de citer toutes les carences qui persistent au sein de cette université, les étudiants sollicitent l'ouverture d'un dialogue entre leurs représentants et les partenaires sociaux immédiats en attendant l'intervention de la tutelle. “Les voies de la revendication sont aujourd'hui ouvertes et le mouvement de grève générale ne sera levé qu'avec la venue du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à Tiaret”, est-il écrit à la fin de ce communiqué où il est conclu que le temps est venu pour mettre fin à “l'impérialisme” exercé depuis toujours par le recteur de l'université Ibn-Khaldoun de Tiaret. Autant préciser, d'ailleurs, que ce responsable n'a pas donné signe de vie pour ceux qui ont tenté de le contacter. Par ailleurs, au moment où nous rédigeons ce papier, les étudiants sont toujours sous une tension, dure à contenir, et menacent de monter à une vitesse supérieure en recourant à tous les moyens afin de faire valoir leurs droits. Pour rappel, une marche pacifique avait été organisée dans la soirée du 8 décembre dernier par de nombreux étudiants qui se sont dirigés en procession à partir de la cité des 2 000-Lits vers l'Institut vétérinaire. R. SALEM