L'affaire dans laquelle est incriminé un exportateur de déchets ferreux et non ferreux et ex-vice-président de l'assemblée populaire de la wilaya d'Annaba sera enrôlée à la prochaine session criminelle. La chambre d'accusation de la cour de justice d'Annaba a statué, avant-hier, sur l'affaire de F. H., le magnat de la ferraille d'Annaba, nous ont indiqué hier des sources crédibles. Elle l'a accusé de fraude fiscale, faux et usage de faux sur document à caractère commercial, corruption et complicité de détournement de deniers privés (ArcelorMittal El-Hadjar). Autrement dit, cette affaire, qui a fait couler beaucoup d'encre, sera enrôlée à la prochaine session criminelle. L'affaire de l'un des plus grands milliardaires qu'a connus la coquette, en l'occurrence H. F., un opérateur économique versé dans la récupération et l'exportation des déchets ferreux et non ferreux, remonte au mois de mars 2009. Ce scandale est intervenu deux mois après la mise au grand jour, par les mêmes services de sécurité, de l'affaire de l'atteinte à l'économie nationale de l'entreprise indienne Grand Smity Works (GSW), spécialisée dans la récupération, le traitement et la vente de la ferraille massive au profit d'ArcelorMittal. L'affaire de cet opérateur, qui occupait aussi le poste de vice-président de l'assemblée populaire de la wilaya de Annaba et également président d'honneur de l'équipe phare de la wilaya, à savoir l'USM Annaba, avait un lien direct avec celle de l'entreprise indienne (GSW). Roulant en grosse cylindrée et cumulant plusieurs postes de responsabilité politique, ce nabab, sans instruction, a réussi en un laps de temps à conquérir la wilaya d'Annaba. D'obédience RND et président de l'association d'insertion des jeunes détenus, ce magnat a investi vraisemblablement tous les secteurs possibles et imaginables. Ce qui lui a permis de gravir les échelons politiques et sociaux. Ce nabab est aussi cité dans le scandale de l'affaire Shree International. Le directeur de cette société, en l'occurrence Shree Khumar, avait réussi à quitter le pays, en 2003, en laissant derrière lui une dette avoisinant les 120 milliards de centimes dans les comptes d'ArcelorMittal et de près de 26 milliards vis-à-vis des services des impôts. L'indélicat opérateur, contre qui des plaintes suivies de mandats d'arrêt, dont un international, lancés par la justice algérienne, avait été arrêté récemment en Allemagne par les services de sécurité de ce pays. C'est du moins ce qu'affirmaient des sources proches de la direction générale d'ArcelorMittal. Cet individu a fait, également, l'objet d'autres mandats d'arrêt internationaux lancés à son encontre par de nombreuses entreprises appartenant au leader mondial de la sidérurgie et implantées dans des pays sous-développés, notamment. La remise de cet opérateur à la justice algérienne mettra à nu sûrement d'autres barrons de la ferraille, qui opèrent en maîtres dans la capitale de l'acier depuis des années, sans jamais être inquiétés outre mesure.