Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a effectué, avant-hier, une visite d'inspection et de travail dans la wilaya d'El-Tarf. Lors d'un court point de presse, le ministre a été interpellé par les journalistes sur le trafic de corail dans la région ; il révélera que la pêche du corail sera réglementée : “Dorénavant, l'exploitation se fera par secteur corallifère de toute la côte algérienne et chaque secteur aura une durée de cinq ans.” M. Smaïl Mimoun n'a pas avancé une date précise pour le lancement de cette nouvelle formule d'exploitation. Il est à noter que depuis le fameux décret du mois de février 2002, qui interdisait l'exploitation de cette ressource pendant quinze ans, le trafic du corail à El-Kala spécialement a quintuplé. Le degré de trafic était moindre à l'époque où il y avait un centre de transformation qui employait une centaine de familles et un réservoir pour les bijoutiers d'Akbou, Béjaïa, etc. Pour revenir à la visite de Smaïl Mimoun à El-Tarf, la première halte fut le barrage de Cheffia, dans la daïra de Bouteldja, où il s'est enquis de la gestion d'une concession d'exploitation d'eau douce. Celle-ci attribuée à un concessionnaire produit annuellement plus de sept tonnes grâce à la mise en place de nouvelles techniques d'exploitation. Le représentant du gouvernement a exprimé le souhait que d'autres opérateurs interviennent au niveau de ce barrage pour une meilleure exploitation. La deuxième halte de la délégation a été marquée au niveau de la daïra d'El-Kala, une ville balnéaire au paysage paradisiaque pour visiter le chantier du nouveau port, puisque les travaux durent maintenant depuis plus de quinze ans. Plusieurs enveloppes allouées ont été englouties par la déferlante des vagues, selon les dires d'anciens responsables de la wilaya. Ce n'est que récemment que les contours du nouveau port ont commencé à prendre forme depuis que les travaux ont été confiés à un jeune ingénieur et que le premier responsable de la wilaya assurait un suivi constant. La commission d'enquête prévue auparavant sur les retards accusés durant la période des années 80 à 2000 n'a jamais eu lieu, selon les pêcheurs qui ont porté l'affaire en haut lieu. Le taux de réalisation avoisine actuellement les 65 pour cent. L'on projette son inauguration au mois de juin 2010. Le ministre, dans une de ses déclarations à la presse, s'est montré sceptique quant à sa concrétisation dans les délais impartis. L'hôte de la wilaya a sommé les gestionnaires de ce projet d'importance capitale à multiplier les efforts et à renforcer les chantiers en moyens matériels et humains. Dans la soirée, il s'est rendu à une autre concession d'exploitation d'eau douce au niveau d'un des quatre lacs que compte la wilaya. Il s'agit de la concession du “groupe Djeffal Hocine”. Cet investisseur a englouti plus de quatorze milliards de centimes en trois ans pour une production insignifiante. Cet investisseur a expliqué devant les responsables locaux que les clauses du cahier des charges sont respectées, alors que la partie étatique ne s'est pas acquittée de ce qu'elle devait faire pour pouvoir exploiter cette ressource. Il nous apprend que le curage du chenal a été fait, mais l'administration locale s'est attardée sur les moyens à mettre en œuvre pour que ce concessionnaire puisse commencer l'exploitation. Sur place, le ministre a sommé le wali de mettre sur pied une commission de suivi qui décidera du sort de cette concession. “Une commission qui devait être installée en 2006”, nous apprend M. Djeffal.