Intervenant, hier, en marge de la cérémonie d'installation du nouveau secrétaire de wilaya du parti Ahd 54 à Oum El-Bouaghi, l'ex-candidat à la présidentielle de 2009 M. Ali Fawzi Rebaïne n'a pas fait dans la dentelle quand il a abordé l'affaire dite de Sonatrach. Sans détour, l'ex-candidat à la présidentielle a qualifié hier le scandale qui secoue la compagnie nationale d'hydrocarbures Sonatrach de “grave”. Rebaïne estime que “ce qui a été révélé jusqu'à présent reste peu par rapport à l'ampleur du scandale.” Plus loin, Ali Fawzi Rebaïne est allé jusqu'évoquer la dilapidation d'argent. Et à ce titre, le chef de file d'Ahd 54 met l'accent sur le rôle des institutions publiques dans le traitement de ces affaires d'intérêt national. “Que font les institutions ?” s'est interrogé l'hôte d'Oum El-Bouaghi, tout en considérant qu'il s'agit de dilapidation de l'argent de Sonatrach et qui concerne directement les générations futures. Dans le registre du rôle des institutions de contrôle dans de telles circonstances, le number one d'Ahd 54 n'y est pas allé avec le dos de la cuillère quand il a évoqué la fonction de la Cour des comptes. “Je vous fais savoir que la Cour des comptes n'a présenté aucun rapport, et ce, depuis 1997.” Et de s'interroger : “Que fait cette institution ? Pourquoi elle ne suit pas et s'intéresse pas aux affaires de corruption ?” Haussant encore le ton sur le rôle de la justice, Fawzi Rebaïne dira sans ambages que “la justice fonctionne sous la pression politique”. Il n'a pas manqué plus loin de revenir sur le blocage de la scène politique ainsi que les espaces de liberté qui sont, dit-il, en train de se restreindre. Et de poursuivre : “Nous dénonçons ce blocage qui entrave la vie politique.” En conclusion, Ali Fawzi Rebaïne lance un appel à l'ouverture d'un débat national sur les questions de l'heure.