Plus cher que le carburant, le biocarburant, ce jus sucré extrait à partir des stipes des vieux palmiers, se vend actuellement sur le marché local à raison de 100 DA le litre. Appelé communément legmi, bien apprécié par les populations du sud de la wilaya notamment les régions de Négrine et Ferkane et Bir El-Ater qui trouvent dans le commerce de ce produit un créneau porteur. Outre ses nombreuses vertus sur la santé, à l'état cru, le legmi est transformé par la jeunesse locale en boisson alcoolisée. Tous ces intérêts ont poussé les jeunes à s'engager dans l'aventure de la contrebande et du troc du legmi. En effet, vu sa rareté dans la région, ils le font introduire frauduleusement dans des jerricans et des bouteilles en plastique à travers la frontière à partir des villes limitrophes à la frontière au sud de la wilaya à savoir la région de Tozeur et Gafsa. Ils l'échangent contre du carburant (gasoil ou essence) selon la demande de nos voisins tunisiens, en respectant toujours la formule du troc deux litres de carburant contre un litre de biocarburant (legmi). Par ailleurs selon, les révélations d'un jeune Négrini, le legmi, sève extraite des stipes des arbres sacrés, est également très apprécié par les jeunes après sa fermentation et mise en bouteilles. D'une couleur blanchâtre et d'un goût velouté, il n'a rien à envier au champagne européen. Ce qui pousse les jeunes à le consommer pour oublier les marasmes quotidiens dans une région coupée du monde.