Le ministre iranien de la Défense Ahmad Vahidi a inauguré hier deux sites de production de missiles, trois jours après le lancement d'une fusée spatiale, a rapporté la télévision d'Etat. Le premier site produit un missile sol-air baptisé Qaem (ascension), capable de frapper des hélicoptères ennemis. Le second fabrique un missile antichar appelé Toufan-5 (tempête). “Toufan-5 est un des missiles les plus avancés qui a deux têtes et peut détruire des chars et des véhicules blindés”, a déclaré le général Vahidi. Il a ajouté que Qaem était “un missile capable d'atteindre des cibles aériennes, en particulier des hélicoptères volant à basse altitude”, a-t-il ajouté. Cette annonce intervient alors que l'Iran célèbre la “décade de l'aube”, qui doit culminer le 11 février, avec le 31e anniversaire de la victoire de la révolution islamique de 1979. L'Iran a lancé mercredi la fusée Kavoshgar-3, transportant pour la première fois des animaux vivants pour des expériences médicales. La capsule expérimentale, revenue sur terre, peu après le lancement de Kavoshgar, contenait des tortues, des vers de terre et un rat. Téhéran a également affirmé mercredi avoir mis au point un nouveau type de missile sol-air capable de frapper les hélicoptères américains Apache. “Nos ennemis ne doivent pas s'imaginer que leurs hélicoptères Apache seraient aussi efficaces en cas d'agression contre l'Iran qu'ils le sont en Irak et en Afghanistan”, a déclaré à l'agence Fars un responsable du Corps de gardiens de la Révolution, le colonel Naser Arah-Begi. “Nous serions certainement en mesure de mettre fin au pouvoir de ces Apaches avec nos moyens”, a-t-il ajouté sans donner de précisions sur la nature de ce nouveau missile. Les Etats-Unis ont accéléré le déploiement de systèmes antimissiles dans le Golfe afin de parer à une éventuelle attaque iranienne dans le cadre d'un regain de tension lié au dossier nucléaire, a indiqué récemment le New York Times qui n'a pas été démenti par les autorités américaines. Les Occidentaux redoutent que Téhéran, sous couvert de son programme civil, ne cherche à produire de l'uranium suffisamment enrichi pour construire une arme atomique. L'Iran a toujours démenti un tel projet.