Le nouveau patron de la barre technique de l'USM Alger, Mourad Abdelouahab, ne semble pas découragé outre mesure par le calvaire vécu par ses poulains dès leur arrivée à l'aéroport international de la capitale angolaise. Après avoir accordé quelques heures supplémentaires de sommeil à ses joueurs, il les a invités à tout oublier et à se retrousser les manches pour préparer le rendez-vous de cet après-midi. Abdelouahab affirme ne pas avoir d'informations exhaustives sur l'adversaire du jour et estime, toutefois, que seule la réaction de ses troupes compte pour lui. “Si mes joueurs arrivent à traduire leur vrai jeu sur le terrain et s'ils appliquent nos consignes, le résultat final ne pourra qu'être positif.” Dans cet entretien, le coach usmiste s'exprime sur l'empoignade d'aujourd'hui et l'avenir des Rouge et Noir sous sa coupe. Liberté : M. Abdelouahab, le hasard a voulu que votre première sortie à la tête du staff technique de l'USMA soit dans la prestigieuse ligue africaine des clubs champions. Quelle est votre appréciation ? M. Abdelouahab : Le métier d'entraîneur est ainsi fait. On ne sait ni où l'on peut atterrir ni par quelle compétition commencer. Donc, je prendrai les chances comme elles viennent et je me donnerai à fond pour réussir là où je passe. C'est ma nature. Certes, j'ai pas eu le temps suffisant pour préparer tel qu'il se doit ce rendez-vous, mais l'USMA possède un bon groupe, en mesure de faire une bonne prestation. Avez-vous des informations sur votre adversaire qui occupe la première place dans le championnat ? En fait, on a pas réussi à recueillir quelques informations fiables pour contrecarrer l'adversaire. Mais, le fait qu'il soit leader dans son championnat, dénote ses capacités certaines. Il ne faut pas oublier également que les équipes qui atteignent ce stade de la compétition sont réputées être coriaces. Il va sans dire que notre mission ne sera pas aisée dans la mesure aussi où mes joueurs ont eu droit à un long et fatiguant voyage. À cela s'ajoute l'attitude des responsables de la formation adverse qui n'ont même pas préparé les conditions d'hébergement avant l'arrivée de la délégation à Luanda… Ce n'est pas nouveau pour nous. On connaît bien les pratiques de nos adversaires notamment quant ils jouent chez eux. C ‘est pas ça qui compte pour moi. L'essentiel est de préparer mon équipe en conséquence pour parer à ce genre de situation. En d'autres termes, j'espère que mes joueurs auront une bonne réaction sur le terrain, car je suis persuadé que s'ils évoluent avec leurs pleines capacités, le résultat final du match ne pourra qu'être positif en notre faveur. Justement, quels sont les points sur lesquels vous avez axé votre préparation ? Vous n'êtes pas sans savoir que le volet psychologique est très important dans ce type de confrontation. Alors on a fait en sorte de préparer bien nos joueurs psychologiquement à même de pouvoir résister à la pression du match. Sans oublier bien entendu le volet tactique. Je connais les qualités de mes joueurs et je vais les exploiter pour mettre tous les atouts de notre côté. Je ne vous cache pas que je suis très optimiste de l'issue de cette rencontre, surtout que nous sommes déterminés à bien débuter cette compétition, avant de les recevoir à deux reprises. Comptez-vous maintenir la même équipe qui jouait du temps de Aït-Djoudi ? Ecoutez, je ne suis pas venu pour tout chambouler. Détrompez-vous, je ne vais pas modifier l'équipe qui a réussi la saison écoulée à remporter de fort belle manière un doublé historique. Je compte opter pour la continuité, seul moyen de préserver la stabilité du groupe. Néanmoins, si des joueurs émergeraient en championnat, je ferai tout bien entendu pour les encourager à progresser davantage. S. B.