La sanction (6 mois ferme à compter du 1er juillet 2003) infligée au président du CR Belouizdad, M. Mohamed Lefkir, a sérieusement ébranlé la maison du Chabab. Outre le fait que celui-ci a décidé de claquer la porte en signe de contestation contre la volonté délibérée de la FAF et de la LNF de détruire le Chabab, selon les propos de Lefkir (voir Liberté de mercredi dernier), les joueurs Belouizdadis sont montés, eux aussi, au créneau, en menaçant de boycotter le championnat, histoire d'exprimer leur solidarité avec leur patron. Lefkir avait mal apprécié la nature de cette sanction qui, selon certains médias, l'empêche d'accomplir ses prérogatives administratives dont notamment les signatures de documents nécessaires pour assurer une bonne gestion du club. Dans ses différentes sortie dans la presse nationale, le boss du CRB n'a pas manqué de fustiger la Ligue et la FAF pour cette sanction jugée "abusive". Mais, il semblerait que toute cette vague de protestation n'a plus raison d'être, puisque cette suspension ne l'interdira pas d'assurer la gestion administrative de son équipe. En effet, Lefkir pourra bel et bien effectuer son travail le plus normalement du monde sans contrainte. C'est ce que nous a affirmé une source autorisée de la FAF qui précise que, à défaut de bonne connaissance de la réglementation en la matière, il y a eu une mauvaise compréhension de la suspension. Contrairement à ce qu'on a avancé ça et là, le patron du Chabab pourra signer les chèques, les contrats de sponsoring avec les entreprises… et tout document nécessaire pour assurer la gérance de son équipe. Force est d'admettre en outre, que la suspension de Lefkir n'est valable qu'au niveau national, Il lui est possible même d'assister aux réunions de la CAF, le Chabab étant engagé en Coupe de confédération. Tout en pouvant assister, également, aux matches de son équipe à partir de la tribune, Lefkir ne devra pas, toutefois, ajoute la même source, accéder à la main courante, mais aussi à toutes activités nationale, telles que les réunions des présidents de clubs… Par ailleurs, affirme la même source, Lefkir risque de voir sa sanction alourdie par la commission de discipline s'il persiste dans ses attaques tous azimuts contre la Fédération et la Ligue. Ainsi, la menace de boycott brandie par les coéquipiers de Badji, leur coûterait cher s'ils la mettent à exécution. Une telle action, selon les nouveaux règlements généraux de la FAF, conduira le Chabab, tout simplement, à la rétrogradation en deuxième division. En effet, souligne notre source à ce propos,les règlements stipulent qu'en cas de trois forfaits successifs en championnat, le club concerné sera relégué en palier inférieur. Concernant l'affaire Bouferma, la même source a dû apporter des éclaircissements aux dernières révélations de Lefkir qui font état de la non qualification de Bouferma au sein de Tersana par la commission des joueurs étrangers de la Fédération égyptienne, en raison de l'invalidité du document signé par le joueur en juin dernier. A ce titre, notre source a indiqué que : "Bouferma est la propriété de Tersana. Il a signé un contrat en bonne et due forme et il a touché de l'argent en contrepartie. Il n'est donc pas du ressort du CRB de négocier sa lettre de libération. C'est, en fait, l'affaire du joueur, puisqu'il appartient au club égyptien. Même s'il arriverait à obtenir sa libération, Bouferma n'aura pas la possibilité d'évoluer sous les couleurs du CRB, compte tenu de l'expiration du délai des transferts." K. Y.