Après exactement dix jours de stade et une préparation d'intersaison “approximative”, le Mouloudia d'Oran est rentré jeudi dernier au bercail en provenance d'Ifrane via Casablanca. La délégation mouloudéenne est arrivée à 18 h à l'aéroport international d'Es-Sénia après un détour par Alger. Ne pouvant, de fait, programmer le jour même une séance de décrassage, comme il l'aurait souhaité, le staff technique des Rouge et Blanc a dû la reporter à hier après-midi dans leur nouveau fief du complexe sportif des Castors. Mais contrairement aux autres pensionnaires de l'élite nationale, qui ont jugé leurs stages respectifs à l'étranger “doublement bénéfiques”, les Hamraoua ont dû se rendre à l'évidence que leur préparation en terre marocaine n'est guère un modèle en soi. Un “match amical et demi” seulement en une dizaine de jours de stage, cela semble trop peu pour une équipe qui attaquera dans cinq jours une première partie du championnat, aussi difficile à entamer que délicate à négocier, avec un programme carrément démentiel : successivement le CRB, l'USMA, l'USC, le WT, l'ESS et la JSK (rien que ça), lors des six premières levées ! Avec 135 minutes de jeu dans les jambes contre une demi-douzaine de rencontres au minimum pour les autres clubs, les Hamraoua paraissent très mal préparés pour les trois coups du prologue du 14 août prochain et aucunement prêts pour une longue et harassante saison à l'issue de laquelle ils figurent, comme de coutume, dans le peloton des potentiels favoris. Il faut dire à ce sujet que l'optimisme et l'euphorie béats qui ont suivi l'avènement du technicien français Revelli et une opération recrutement plus ou moins judicieuse ont rapidement laissé place au doute ou, dans le meilleur des cas, à une confiance mesurée au sein de la “population” mouloudéenne, surtout après avoir eu vent de ce qui s'est réellement passé au cours de ce stage, qualifié par l'opinion sportive oranaise de “complètement raté”. Même les joueurs sont, sur ce point, du même avis dans la mesure où tous ceux qu'on a rencontrés, jeudi après leur arrivée à Oran, nous ont fait part de leur “déception” et de leur “mécontentement”. L'un d'eux ira même plus loin en désignant Hervé Revelli comme “le premier responsable de ce fiasco”. “Il est vrai que nous sommes partis au Maroc pour travailler, mais on était loin de se douter qu'on vivrait l'enfer à Ifrane. Revelli nous faisait non seulement travailler comme des forçats mais il se montrait, en plus, très arrogant et, parfois même, à la limite de l'indécence. Figurez-vous qu'il nous obligeait à porter des chaussures de sport à l'issue de chaque entraînement à la place de mules ou claquettes favorisant la récupération. Il nous enfermait à l'hôtel et nous interdisait même de rire ou de faire de l'ambiance lors de l'échauffement. Il lui arrivait même de nous épier durant des quartiers libres. La quasi-totalité des joueurs s'est sentie humiliée. On a été traités comme des chiens. Et pour couronner le tout, il nous a révélé qu'il comptait libérer encore cinq joueurs. Je ne vois pas comment le MCO pourrait réussir quelque chose cette saison, d'autant plus que pas moins de 7 joueurs souffrent de blessures (dont Chaïb, Benmoussa, Bendida, Serradj, Messaoud), dues à la charge du travail”, devait nous confier ce joueur, avant de conclure : “Tous les joueurs en ont ras le bol des méthodes de Revelli, avec lequel le courant ne passe vraiment plus.” A. KARIM Ligue de Bejaïa Les arbitres en colère Le tournoi de Béjaïa a fait aussi des mécontents dans le corps arbitral, en effet, les arbitres de Béjaïa n'arrivent pas à comprendre leur mise à l'écart et leur non-convocation pour ce tournoi de solidarité qui s'est déroulé pourtant à Béjaïa. Les rencontres ont été confiées par les organisateurs à des arbitres de la ligue de Sétif. A. H.