Le dispositif de soutien à l'emploi des jeunes entre, désormais, dans une deuxième phase, plus cruciale, qui doit tenir compte de l'évolution de la situation socioéconomique du pays. Son efficacité dépend de la nature des instruments mis en place pour sa mise en œuvre. Les mesures à prendre pour l'efficience de cette formule doivent s'inscrire dans la durée. Cet objectif passe impérativement par le meilleur choix des activités économiquement rentables et utiles du point de vue social. Tel que conçu par ses initiateurs, ce dispositif se veut un complément, voire un outil d'application du programme du gouvernement, notamment sur le plan local. Le but recherché a trait à la valorisation des ressources locales et à la satisfaction des besoins exprimés au sein des localités. Des programmes sectoriels sont également identifiés par l'Ansej en collaboration avec les différents ministères concernés. Dans le domaine de la santé, les opportunités existantes se résument, entre autres, en la création de structures de soins de proximité et de sociétés d'ambulanciers. Deux principales activités liées à l'installation, l'entretien et la maintenance de réseaux de télécommunications et la distribution de courrier s'offrent aux jeunes promoteurs dans le secteur des postes et des technologies de l'information et de la communication. La distribution de l'eau potable, les relevés des compteurs, l'installation et l'entretien de ces derniers et le recouvrement des créances sont autant de métiers auxquels peuvent prétendre les jeunes chômeurs dans le cadre de l'Ansej. De petites sociétés peuvent être, en outre, créées dans les secteurs de la pêche et du bâtiment pour la réalisation des programmes de logements. Les gisements de gypse, de pierre de taille, de sel sont, par ailleurs, prêts à être exploités. Les micro-entreprises sont aussi en mesure de gérer certaines activités intervenant dans le secteur des carburants, notamment avec l'entreprise Naftal. Il s'agit du transport et de la distribution de carburants vers les stations, la réalisation et l'exploitation de petites stations de GPL, la création de sociétés d'installation et de maintenance pour les véhicules d'équipements de GPL et d'entreprises de distribution de gaz butane vers les régions mal desservies. Il est à noter que ces activités ne représentent qu'un échantillon de l'ensemble des opportunités existantes et qui peuvent s'élargir ainsi à d'autres secteurs. Pour le développement local, un des objectifs auxquels aspire le dispositif, des microentreprises ont d'ores et déjà vu le jour pour le ramassage des ordures ménagères, l'entretien des routes et des espaces verts, l'électrification et la réhabilitation du cadre bâti. Ce sont, en fait, des activités pour lesquelles les collectivités locales éprouvent des difficultés énormes à les assurer. D'où l'occasion de les confier aux jeunes promoteurs dans le cadre de la concession et de la sous-traitance sur la base d'un cahier des charges bien défini. Sur un autre registre, les pouvoirs publics s'intéressent à la création de pépinières d'entreprises que le DG de l'Ansej, M. Mebarek, a qualifiées de “véritable levier du développement économique local”. Deux pépinières sont, à ce propos, en réalisation à Tizi Ouzou, avec 40 microentreprises à créer, et à Tipasa qui verra la naissance de 10 microentreprises. Avec ses 53 antennes réparties sur tout le territoire national, l'Ansej peut jouer un rôle primordial dans la lutte contre le chômage et la relance économique pour peu que les problèmes de bureaucratie soient réglés et que les relations entre le jeune entrepreneur, l'Ansej et les banques œuvrent pour un seul et même but : la création d'activités, d'emplois et de richesses. B. K. Contre le séisme L'assurance sera obligatoire Le Conseil de gouvernement s'est réuni, mercredi dernier, sous la présidence du Chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, et a rendu public, à l'issue de cette réunion, le communiqué suivant : “Le Conseil de gouvernement s'est réuni mercredi dernier sous la présidence de M. Ahmed Ouyahia, Chef du gouvernement. - Le Conseil de gouvernement a examiné et endossé un avant-projet d'ordonnance relatif à l'obligation d'assurance contre les catastrophes naturelles et à l'indemnisation des victimes, présenté par le ministère des Finances. Les dernières catastrophes naturelles qui ont frappé notre pays, notamment les inondations du 10 novembre 2001 et le séisme du 21 mai 2003, ont relevé toute la gravité de l'absence de couverture, par une assurance appropriée, des personnes et des biens. À cet effet, le nouveau cadre législatif, élaboré sur instruction présidentielle, introduit l'obligation d'assurance des biens et leur contenu, contre les catastrophes naturelles. S'inspirant des expériences capitalisées dans ce domaine à travers le monde, l'avant-projet d'ordonnance institue notamment : - l'obligation d'assurance contre les effets des catastrophes naturelles des biens immobiliers construits situés en Algérie, pour toute personne physique ou morale. - une obligation d'assurance des installations industrielles, commerciales, artisanales et de services et leur contenu, contre les effets des catastrophes naturelles pour toute personne physique ou morale exerçant une activité industrielle et/ou commerciale. - l'exclusion de toute indemnisation publique des personnes n'ayant pas satisfait à l'obligation d'assurance. - la sanction, par amende, de toute situation de non-assurance constatée. - l'obligation de l'existence d'un contrat d'assurance pour rendre légal tout acte de cession ou de location d'un bien immobilier. Les dispositions de ce texte seront obligatoires un an après sa promulgation.”