Le nouveau dispositif de création d'activités pour les chômeurs âgés de 35 à 50 ans est en butte aux lourdeurs d'une procédure plutôt contraignante. En effet, entre l'identification du demandeur d'emploi et son inscription au niveau de l'agence locale de l'emploi (Alem), il peut se passer 6 mois avant que le chômeur puisse prétendre aux aides consenties par l'Etat. Lors d'une journée d'information organisée par l'antenne de la caisse nationale de l'assurance chômage (Cnac), les promoteurs potentiels rencontrés, n'ont pas manqué de soulever le caractère handicapant de cette procédure, notamment la conditionnalité de l'inscription depuis 6 mois sur les listes de l'Alem. Ils l'appréhendent comme une mesure plutôt dissuasive du moment que le temps joue contre eux, disaient-ils. L'Alem, actuellement mise à l'avant dans cette opération alors qu'elle a été mise aux oubliettes depuis des lustres, n'est pas pour susciter l'engouement autour de ce dispositif : “L'attitude de tout un chacun en matière de recherche d'emploi n'a jamais eu pour préalable l'inscription à l'Alem”, et d'ajouter : “Face à la précarité de notre situation socioéconomique, attendre 6 mois pour obtenir l'attestation d'inscription et bénéficier du statut de chômeur, relève du sarcasme.” Cette appréhension semble être, a fortiori, justifiée par le fait que les pouvoirs publics n'ont jamais eu pour souci de se doter de ces alem comme instrument pour l'appréhension du niveau de l'emploi et l'appréciation de la situation économique à travers le facteur travail. En cette phase de lancement de ce nouveau dispositif, les chômeurs potentiels de la wilaya de M'sila qui, pour les uns, se sont résignés à respecter les délais pour l'obtention du statut de chômeur, les autres, en revanche, sont confrontés à des difficultés qui sont de nature à dissuader toute velléité à souscrire à ce dispositif par le fait que l'inscription au niveau d'une Alem relève du parcours du combattant. En effet, seules les communes de M'sila et Bou-Saâda (sur les 47 que compte la wilaya) sont pourvues chacune d'une agence. Les chômeurs sont donc obligés de se déplacer une première fois pour l'inscription à M'sila où à Bou-Saâda, et une deuxième pour la validation, trois mois plus tard. Outre ces contraintes, dans l'organisation actuelle de la Cnac dans son contexte régional, la wilaya de M'sila dépend de Sétif. Cela n'est pas fait pour atténuer les difficultés ou favoriser l'écoute des chômeurs des plaines steppiques du Hodna. M. Saâd Eddine Le nouveau dispositif de création d'activités pour les chômeurs âgés de 35 à 50 ans est en butte aux lourdeurs d'une procédure plutôt contraignante. En effet, entre l'identification du demandeur d'emploi et son inscription au niveau de l'agence locale de l'emploi (Alem), il peut se passer 6 mois avant que le chômeur puisse prétendre aux aides consenties par l'Etat. Lors d'une journée d'information organisée par l'antenne de la caisse nationale de l'assurance chômage (Cnac), les promoteurs potentiels rencontrés, n'ont pas manqué de soulever le caractère handicapant de cette procédure, notamment la conditionnalité de l'inscription depuis 6 mois sur les listes de l'Alem. Ils l'appréhendent comme une mesure plutôt dissuasive du moment que le temps joue contre eux, disaient-ils. L'Alem, actuellement mise à l'avant dans cette opération alors qu'elle a été mise aux oubliettes depuis des lustres, n'est pas pour susciter l'engouement autour de ce dispositif : “L'attitude de tout un chacun en matière de recherche d'emploi n'a jamais eu pour préalable l'inscription à l'Alem”, et d'ajouter : “Face à la précarité de notre situation socioéconomique, attendre 6 mois pour obtenir l'attestation d'inscription et bénéficier du statut de chômeur, relève du sarcasme.” Cette appréhension semble être, a fortiori, justifiée par le fait que les pouvoirs publics n'ont jamais eu pour souci de se doter de ces alem comme instrument pour l'appréhension du niveau de l'emploi et l'appréciation de la situation économique à travers le facteur travail. En cette phase de lancement de ce nouveau dispositif, les chômeurs potentiels de la wilaya de M'sila qui, pour les uns, se sont résignés à respecter les délais pour l'obtention du statut de chômeur, les autres, en revanche, sont confrontés à des difficultés qui sont de nature à dissuader toute velléité à souscrire à ce dispositif par le fait que l'inscription au niveau d'une Alem relève du parcours du combattant. En effet, seules les communes de M'sila et Bou-Saâda (sur les 47 que compte la wilaya) sont pourvues chacune d'une agence. Les chômeurs sont donc obligés de se déplacer une première fois pour l'inscription à M'sila où à Bou-Saâda, et une deuxième pour la validation, trois mois plus tard. Outre ces contraintes, dans l'organisation actuelle de la Cnac dans son contexte régional, la wilaya de M'sila dépend de Sétif. Cela n'est pas fait pour atténuer les difficultés ou favoriser l'écoute des chômeurs des plaines steppiques du Hodna. M. Saâd Eddine