L'Association des réalisateurs et producteurs algériens a organisé une assemblée générale pour dévoiler le programme d'action du premier trimestre de l'année 2010. Les producteurs et réalisateurs algériens connaissent, depuis quelques années, de grandes difficultés au niveau des diffusions sur la télévision nationale. Ces problèmes touchent de nombreux points qui doivent impérativement être résolus. L'une des problématiques concerne la régularisation des droits d'auteur pour la diffusion sur chaînes satellitaires. En fait, une convention a été signée avec l'Office national des droits d'auteurs (Onda) stipulant que chaque production (feuilleton, film ou documentaire), diffusée sur la chaîne terrestre, doit être suivie de la rémunération de l'auteur. “Je ne sais pas si c'est une arnaque ou alors une simple confusion, mais, concernant les programmes diffusés sur les chaînes satellitaires, nous ne percevons aucun dinar”, a déclaré Lamine Merbah. Et d'ajouter : “En plus, ils les passent une fois par an sur la terrienne, mais les satellitaires souvent ! Nous devons assurer nos arrières et notre retraite”. Par ailleurs, ce collectif de cinéastes se plaint de l'aide de l'Etat qui est minime par rapport aux exigences financières de ces derniers temps. “Depuis quatre ans, il n'y a pas d'évolution de la part du ministère de la Culture.” La dotation est toujours estimée à dix millions de dinars. En effet, il y a un relèvement des tarifs pour les techniciens, les figurants, les comédiens et le reste de l'effectif. “Nous ne pouvons rien effectuer avec cette somme”, a clamé Lamine Merbah. Pour travailler sereinement et finir leur production sans souci, ces producteurs et réalisateurs demandent une somme “raisonnable” de trente millions de dinars. Entre autres, ils exigent que l'ENTV aide la production nationale, et ce “en diffusant les films”. En réalité, une grande frustration envahit ces professionnels, car la télévision avantage les productions étrangères. Aussi, ce collectif se préoccupe-t-il de l'invalidité des cahiers des charges et appelle à leur actualisation et à la réévaluation des barèmes. “Nous demandons à signer avec les décideurs un cahier des charges. Celui qui existe est un peu dépassé, il a été instauré en 2006”, a-t-il dit. Notons enfin que toutes ces demandes seront transmises aux ministère de la Communication et de la Culture, à la télévision algérienne ainsi qu'à l'Onda. “S'ils ne règlent pas le problème, nous organiserons une assemblée dans trois mois et nous donnerons une conférence de presse pour informer le public, car c'est le premier intéressé”, a conclu Lamine Merbah.