Ce projet tant attendu par les populations des wilayas du Centre et de l'intérieur du pays prend de plus en plus forme. En effet, une séance de travail a été tenue, mercredi dernier, entre les autorités de la wilaya de Djelfa, les responsables de l'Agence nationale d'étude et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) et les bureaux d'études chargés de la réalisation de la ligne de chemin de fer électrifiée qui reliera dans un avenir proche Alger à Djelfa, à partir de Boumedfaâ, en passant par les plaines de Ksar El-Boukhari, la ville nouvelle de Boughzoul, dans la wilaya de Médéa, Aïn Oussera et Hassi Bahbah. Lors de cette réunion, une étude préliminaire du projet a été présentée par les entreprises qui ont décroché le marché, à savoir les firmes espagnole Getinsa et française Cistra, ainsi que l'entreprise algérienne Cetirail. Il était surtout question d'entériner le choix du tracé en fonction des données urbanistiques et de la gestion des espaces prévues par les programmes de développement des collectivités locales. À ce sujet, l'on croit savoir que le futur chemin de électrifié comportera trois stations nodales, dont l'une à Boughzoul, la seconde à l'est d'Aïn Oussera, sur la RN1, alors que la troisième escale se fera au chef-lieu de wilaya de Djelfa, soit sur la route de Moudjbara, et servira de liaison avec la ligne reliant la capitale de la steppe à la wilaya de Laghouat. La nouvelle voie ferrée, qui ne sera, par contre, pas réalisée sur l'itinéraire de l'ancienne, soulagera, à coup sûr, le transport routier et créera une dynamique économique qui a tant fait défaut aux wilayas de l'intérieur, pour peu qu'elle soit exploitée à bon escient et qu'elle épouse les spécificités propres à la région, car il fut un temps où la viande ovine et l'alfa, principales richesses des Hauts-Plateaux, inondaient le nord et étaient même exportées vers l'étranger. Longue de près de 260 kilomètres et dotée d'une double voie de Boumedfaâ à Boughzoul, dont les travaux ont connu un avancement de 40%, et d'une seule entre Boughzoul et Djelfa, cette LGV atteindra une pointe de 220 km/h et sera un véritable trait d'union entre le nord et le sud. Pour rappel, en 2009, venant au secours du secteur, l'Etat a injecté pas moins de 2000 milliards de centimes pour redresser la situation et remettre sur les rails le transport ferroviaire en proie à la déperdition. Cette mission de sauvetage s'est fixé comme premier objectif de réaliser 6 000 km de réseau ferroviaire et d'en rénover 3 000 autres pour atteindre le seuil de 9 000 km de rails à l'orée 2014 tel qu'envisagé par le programme quinquennal. Le même plan de redéploiement du réseau ferroviaire prévoit également deux autres lignes à grande vitesse qui relieront Touggourt à Hassi Messaoud sur 240 km et Bordj Bou-Arréridj à Khemis Miliana, en passant par Bouira sur une distance de 320 km, ce qui est de bon augure pour la relance de l'activité économique, tant locale que nationale.