Des négligences répétées ont provoqué le décès de 300 bébés en 2005, dans la seule wilaya de Constantine. Le scandale des nourrissons qui ont trouvé la mort au soir de mercredi dernier au sein du CHU d'Hussein Dey (Hôpital Parnet) est assurément une «erreur de trop», et ce, malgré les circonstances qui restent encore à élucider. Ce drame rappelle en fait d'autres «atrocités» de ce genre qui se sont produites à l'intérieur de beaucoup de structures sanitaires relevant du secteur public et basées soit à Alger, soit dans les autres villes du pays. S'agissant de la mort des bébés survenue à l'intérieur de nos infrastructures sanitaires «dans des conditions suspectes», il semble que le premier scandale du genre remonte à l'année 2002. Cette année, six nourrissons ont péri à l'intérieur du Centre sanitaire de Ould El Abtal, dans la wilaya de Mascara. L'on avance que ces décès, quelques instants après la naissance, sont dus essentiellement à une mauvaise manipulation du vaccin. L'on retient en outre que, dans le cadre du traitement de cette affaire, quatre personnes parmi le corps médical du Centre sanitaire de Ould El Abtal ont été interpellées et traduites devant la justice pour répondre de leurs «négligences professionnelles». L'on fait également savoir que les familles des bébés décédés se sont constituées partie civile dans le traitement judiciaire de cette affaire. En mai 2004, c'était au tour des citoyens de la ville de Djelfa de subir le cauchemar des bébés mort-nés. Treize bébés au total ont en effet rendu l'âme à la suite de leur évacuation dans une salle improvisée, ouverte aux quatre vents et infesté de bactéries. Il s'agit donc d'une erreur qui n'a pas manqué de susciter colère et indignation parmi la population de la ville de Djelfa. En effet, cette affaire a défrayé la chronique pendant plusieurs jours au point de mettre dans l'embarras les autorités locales de cette wilaya et les responsables de la tutelle de la santé. D'autre part, l'on apprend de sources sûres que dans la wilaya de Constantine, et en raison de négligences répétées, ce sont quelque 300 bébés qui en ont été victimes au courant de l'année 2005. C'est ce que fait ressortir, indique notre source, la direction régionale de la santé implantée dans cette wilaya.