Le verdict du tribunal correctionnel de Annaba dans le procès des 16 clandestins d'origine malienne, arrêtés par la Gendarmerie nationale dans un hôtel de la vieille ville, qui était attendu hier a été reporté à la semaine prochaine. Les 16 clandestins, dont 14 se sont introduits sur le territoire national au moyen de faux passeports, alors que leurs deux autres compagnons avaient des passeports en règle, mais de faux visas, sont accusés, outre ce délit, d'escroquerie et d'implication dans des affaires de mœurs et de prostitution. Au moment de leur interpellation, ils étaient en possession de faux documents de voyage. Présentés devant le procureur de la République d'Annaba, ils ont été placés sous mandat de dépôt pour “séjour illégal, faux et usage de faux”. Ces ressortissants maliens étaient entrés clandestinement en Algérie en décembre 2009 et janvier 2010. Interrogés sur leur présence sur le sol algérien et précisément à Annaba, ces ressortissants ont indiqué qu'ils étaient en contact avec un réseau local de faussaires algériens spécialisés dans la confection de faux documents de voyage dont le visa Schengen pour un éventuel départ à destination de l'Europe. Cette information a permis aux gendarmes, en collaboration avec leurs homologues de la Sûreté nationale, d'appréhender tôt mercredi dernier huit membres de ce réseau, tous des Algériens. De faux documents de voyage et des équipements informatiques de haute technologie servant à leur confection ont été saisis. Selon des sources judiciaires, au moment de traverser la frontière, ils se sont scindés en deux groupes, l'un passant par Illizi et l'autre par Tamanrasset. Il faut ajouter que la ville de Annaba est particulièrement prisée par les ressortissants de l'Afrique subsaharienne, mais ces derniers sont fréquemment arrêtés par la police pour faux et usage de faux, escroquerie et même dans des affaires de mœurs. Une procédure d'expulsion devrait être actionnée à leur encontre, après leur comparution dimanche prochain devant le tribunal et leur condamnation pour les délits mentionnés. De nombreux immigrants issus des pays subsahariens observent une halte de quelques mois à Annaba avant d'effectuer leur traversée pour l'Europe avec les harragas locaux le plus souvent.