résumé : Lydia ne pense qu'à Samir et regrette qu'il soit le petit ami de sa cousine. Quand Zoubir appelle, elle déverse sa colère. Il lui est sorti de la tête. Elle n'a plus rien à lui dire et raccroche. Elle décide de parler de rupture à leur prochaine rencontre… 8eme partie -Pourquoi partir maintenant ? s'écrie Houria en rattrapant sa nièce sur le palier. Reste dîner et passer la nuit ici.Tu rentreras à la cité demain matin. Rien ne presse. - Je n'avais pas prévu de tarder, répond Lydia, en se laissant traîner à l'intérieur de l'appartement. Ce sera pour une autre fois, ma tante. - Non, il est plus de 18H30 et tu ne trouveras jamais de taxi à cette heure ! insiste sa tante en fermant à clef. Tu ne bougeras pas d'ici ! - Ma tante... Mais cette dernière fait signe des mains que le sujet est clos. Elle retourne à la cuisine où elle a commencé à préparer le dîner. Elle est heureuse de l'entendre entrer dans la chambre de Kamélia sans se faire prier une nouvelle fois. Comme sa fille ne tarde pas à rentrer de sa promenade, moins d'une demi-heure après, elles se retrouvent dans le salon pour discuter du sujet du jour. Enfin, Kamélia répond aux questions de sa mère. - I1 veut vraiment t'attendre pendant tout ce temps ? - Oui... - Et lui, qu'est-ce qu'il fait dans la vie ? - I1 travaille dans une entreprise privée. Pourquoi ? veut savoir la jeune elle. Cela aurait posé un problème s'il est au chômage ? - Non mais, en trois ans, il aurait eu tout son temps pour en sortir, répond Houria. Que sais-tu de sa famille ? - Ses parents sont vieux d'après ce que je sais, ils ont deux boutiques au centre-ville et un hammam. On peut dire qu'ils sont riches... - Pourquoi ne travaille-t-il pas à l'un de ces endroits ? l'interroge sa mère. - I1 ne veut pas. Il sait qu'il pourrait se faire beaucoup plus d'argent, répond Kamélia. Mais il veut travailler loin de la famille. - Je ne le comprends pas. Il n'a pas de frères que je sache ? Est-ce que son père serait insupportable ? - Je crois qu'il ne voudrait pas avoir de compte à rendre de jour comme de nuit. Ce ne doit pas être facile d'avoir ses parents sur le dos. - Sans nous, vous feriez bien des erreurs, dit sa mère. On ne veut que votre bonheur.Tout ce qu'on fait, enfin moi, je parle pour ma propre personne, je le fais pour toi et ton frère. J'ignore si tu en as conscience,mais vous êtes mon trésor ! Kamélia se lève et la prend dans ses bras. Elle l'embrasse tendrement. Houria tend la main vers sa nièce. -Viens, toi aussi tu fais partie du trésor dont je parle. Lydia va les rejoindre sur le canapé. Elle hésite à se serrer contre elles. Elle aime beaucoup sa tante et pourrait même dire qu'elle l'aime autant que sa mère. Depuis toujours, elle la connaît bonne et généreuse et bonne conseillère. La jeune fille sait que si elle l'avait écoutée, elle serait aussi meilleure que Kamélia dans tous les domaines. - Comme je vous aime mes petites, murmure Houria en les serrant contre elle. Vous avez grandi si vite. Comme je regrette le temps où vous étiez des enfants. Je ne suis pas pressée de vous voir partir ! Lydia soupire et ferme les yeux. Elle n'a pas soufflé un mot depuis le retour de sa cousine. Si, depuis petite, elle la considère comme sa propre sœur, maintenant, elle voit en elle sa pire ennemie. Kamélia aurait pu être une rivale comme une autre mais leur lien de sang et tout ce qu'elles ont partagé depuis des années gâchent tout. Lydia aurait voulu qu'elle soit une inconnue. Elle lui aurait planté un couteau dans le cœur sans état d'âme. Mais les choses étant ce qu'elles sont, elle se demande où trouver la force pour renoncer à Samir, au bonheur qu'elle pourrait trouver auprès de lui. A. K. (À suivre)