résumé : Lydia manque de se trouver mal lorsqu'elle apprend qu'ils ont trouvé une solution. Samir attendra qu'elle ait fini ses études. Lydia pense qu'il mérite mieux que sa cousine. Elle est jalouse d'elle… 7eme partie Si Lydia est retournée finir le linge sale, ce n'est pas de gaieté de cœur mais, au moins, elle peut être seule pour ruminer sa colère contre le destin. Kamélia allait partir en France et lui allait se languir d'elle. - Pourquoi l'attendrait-il ? Elle n'est pas la seule fille sur terre, marmonne-t-elle entre les dents. Trois ans ! Mais il est fou. Lydia arrête de frotter le linge pour se rappeler son sourire et son profond regard noir. Comme elle aimerait s'y perdre. “Pourquoi a-t-il fallu que tu sois avec elle ?” se dit-elle. Elle n'aurait eu aucun scrupule à le draguer ouvertement. Elle aurait tout fait, sans l'ombre d'un remord, et n'hésiterait pas à mettre toutes les chances de son côté. Mais elle se retrouverait dans le méchant rôle si elle le détourne de sa cousine. Enfin, si elle réussit. “Quelle chance, murmure-t-elle. Il est si différent des autres garçons”. Lorsque sa tante l'appelle depuis le salon, elle prend tout son temps pour aller voir ce qu'elle attend d'elle. Houria lui montre le téléphone décroché. - Tu as un appel, lui dit-elle en souriant. D'habitude, tu ne les rates jamais, lui fait-elle remarquer. - Je devais rêver. Lydia prend le combiné et quand elle reconnaît la voix de son petit ami, elle se sent mal. Elle raccroche n'ayant pas la force de lui parler. Aussi, sachant qu'il allait rappeler, elle attend la prochaine sonnerie. Moins de dix secondes après, elle retentit. Elle décroche. - Lydia ? C'est moi, Zoubir, dit le jeune homme. - Est-ce que tu peux rappeler une autre fois, lui demande-t-elle sèchement. J'ai à faire. Houria lui fait signe de rester et de poursuivre sa conversation. Elle quitte le salon. Lydia en profite pour déverser sa colère sur lui. - Cela peut attendre, réplique Zoubir. J'ai des choses à te dire. Est-ce que tu peux sortir maintenant ? Je suis dans ton quartier. - Non, c'est hors de question. J'ai attendu tout l'après-midi, dit-elle. Et tu ne peux pas savoir combien je suis furieuse. - 0n n'avait pas rendez-vous que je sache ! Lydia éloigne le combiné de son oreille, ne supportant plus d'entendre sa voix. Elle ne l'écoute plus. Elle pense à Samir et les comparaît. Même si côté beauté, Zoubir n'a rien à envier à Samir, ce dernier a un charme fou. Il est beaucoup plus attirant que lui. Elle sait aussi une chose, c'est que depuis qu'elle l'a vu, Zoubir a perdu tout son attrait. D'ailleurs, depuis l'instant où Samir est entré dans sa vie, elle l'a complètement oublié. S'il n'avait pas eu l'idée d'appeler maintenant, elle ne se serait pas rappelée de son existence. Et comme pour l'exclure dès maintenant de sa vie, elle coupe la communication et laisse décroché. Elle ne veut plus l'entendre. Quand il viendra la voir à la fac, elle lui dira que tout est fini entre eux. Elle ne lui expliquera pas pourquoi. D'ailleurs, elle ne peut même pas s'expliquer ce qui lui est arrivé. Elle a seulement pris conscience que l'amour a d'autres traits que ceux de Zoubir. Elle se sent très malheureuse depuis cet instant. Et terriblement impuissante face à ce sentiment. A. K. (À suivre)