La pénurie de certains vaccins et médicaments se fait durement sentir ces derniers temps à Oran. Le vaccin qu'on administre aux jeunes bébés dès l'âge de 3 mois, pour les immuniser contre certaines affections (diphtérie, tétanos, coqueluche et polio), fait cruellement défaut. Hier, la polyclinique de Médioni était, dès les premières heures de la matinée, assaillie par de nombreuses jeunes mamans. Faute de vaccins, elles durent rebrousser chemin pour revenir un autre jour. Les polycliniques sont alimentées au compte-goutte, nous dira un infirmier. Les psychotropes comme Haldoll (marque algérienne), efficace contre le trouble mental, sont eux aussi introuvables. Les malades mentaux et leurs proches n'ont que le dispensaire psychiatrique de Victor Hugo ou d'Eckmühl pour se dénicher le remède nécessaire. Le médicament anti-gale est lui aussi introuvable. Les gérants d'officines pharmaceutiques déclarent ne pas avoir été alimentés depuis fort longtemps.