Les membres de l'Association des stomisés de Béjaïa sont catégoriques : une “hypothèque” pèse sur “le quotidien des stomisés algériens”. La raison ? Les poches pour stomisés ne sont pas disponibles, du moins en quantité suffisante. Et celles qui existent ne sont pas de meilleure qualité. On explique, dans une déclaration transmise à la presse, que le problème est dû à l'entreprise chargée de la distribution, l'Onaaph, dont la direction régionale est à Tizi Ouzou. Bien qu'elle soit monopolistique, le schéma de distribution arrêté pour 2010 n'arrive pas à venir à bout de la pénurie, alors que les produits pour stomisés relèvent du domaine d'activité stratégique. L'association, créée en 2001, est arrivée grâce aux dons de l'APC et de l'APW de Béjaïa, des entreprises, publiques et privées et au réseau associatif étranger, à satisfaire les demandes des stomisés, qui n'ont pas de couverture sociale ou sont démunis. Localement, affirme le président de l'ASB, M. Rachid Mansouri, il y a quelque 47 dossiers de demandes de poches en souffrance, alors que le stock disponible est de 30 jours environ. Le président de l'association appelle de ses vœux à mettre un terme à ce monopole d'autant, affirme-t-il, que des stocks en poches sont disponibles à travers le territoire auprès de fournisseurs privés. Et on n'a pas, a-t-il ajouté, la prétention de jouer un quelconque rôle dans l'organisation du marché des poches pour stomisés. L'important est de les rendre disponibles et de meilleure qualité.