L'année 2010 sera riche en activités, en tournées, en productions et en festivals pour la compagnie théâtrale Ibdae el Djazaïr d'Oran, présidée par le comédien et metteur en scène Amine Missoum. La compagnie qui a produit plusieurs spectacles, notamment Al Akhar, qui a raflé plusieurs récompenses en Algérie et à l'étranger, mise cette année sur les jeunes d'Oran, puisque le sympathique comédien Amine Missoum nous a confié : “Je compte produire plusieurs jeunes talents. Et comme je suis membre de l'organisation de la dixième édition du festival du théâtre de l'automne à Dourdan, je compte prendre quelques jeunes artistes. Il y a par exemple le talentueux Sofiane Blidi qui nous a scotchés lors d'une représentation à Oran du monologue Homq Salim, d'Abdelkader Alloula.” Cette année sera également une occasion pour le meilleur espoir masculin au 4e festival national du théâtre professionnel d'Alger de montrer tout son savoir-faire et de le partager avec les autres, en dirigeant un atelier de préparation de comédiens, lors des dix-neuvièmes rencontres internationales du théâtre universitaire de l'université de Besançon. “À la fin de cette formation, les comédiens présenteront un spectacle de vingt minutes qui contient El-Halqa. C'est un petit hommage que rendra l'université de Besançon à Alloula”, nous déclare-t-il. Prévues du 29 mars au 2 avril, ces rencontres permettront à Amine Missoum de présenter son spectacle Al Akhar, adapté par Mohamed Missoum, d'après l'œuvre le Neveu de Rameau, de Denis Diderot. La compagnie Ibdae el Djazaïr prépare un spectacle de stand-up, à la manière de Jamel Comedy Club. Les textes sont signés Hafid Boualem et le spectacle qui sera mis en scène par Amine Missoum s'intitule Malgré tout bladi Nebghik. Outre la (re)mise en scène du monologue El Dehka, qui sera campé par Sofiane Ramdane, et le spectacle Lou Kan, Ibdae prépare une adaptation du Procès, la célébrissime œuvre de Frantz Kafka. Adaptée par Mohamed Missoum, le Procès, devenu El Qadiya, constitue le grand projet de cette compagnie qui existe depuis cinq ans. Mais Amine Missoum ne semble pas très certain de vouloir produire ce spectacle en Algérie, car “on n'encourage pas les jeunes”. Pourtant, Amine Missoum fait en sorte pour que la jeunesse puisse s'exprimer, même si lui n'en a pas toujours la possibilité. Mais là, c'est une autre paire de manches !