Les amis d'Abdelhamid Benzine avaient organisé, samedi passé, une cérémonie de remise du Prix Abdelhamid-Benzine, dans sa quatrième édition, aux lauréats du concours, à la salle Frantz-Fanon, à Riadh El Feth (Alger). Le 1er prix est revenu à Nouria Bourihane (Le Temps d'Algérie. Le 2e prix est revenu à Lamia Taghzout (El Watan Week-end). Le Prix spécial du jury a été décerné à Maâmeri Chérif (de la télévision tamazight Chaîne 4). Ces prix récompensent un travail journalistique répondant aux normes. Cette cérémonie a été présidée par Belkacem Mostefaoui (universitaire) qui dira dans son allocution d'ouverture que cette rencontre est “un moment d'intense intérêt, de remémoration”. Remémoration de travail et surtout de la mémoire qui continue à travailler. Il reviendra sur le parcours multiforme du défunt journaliste qui était “à la crête des combats”. Un parcours riche et qui n'était pas de tout repos. Il parlera aussi d'Alger républicain, un journal cher à Abdelhamid Benzine, pour lequel il a donné sa vie. C'est le plus vieux titre algérien, paru en octobre 1938. Et d'ajouter que pour la relance de ce journal, Benzine avait tout misé, sans retenue aucune. “Benzine avait une vision apurée du journalisme, celle de l'altérité, de l'humanité et du professionnalisme. (…) Il avait mis sa santé dans son travail à Alger Républicain avec une vision du journalisme exigeant, le journalisme d'information qui évite les bretelles et les raccourcis.” Prenant la parole à leur tour, Belkacem Ahcène Djaballah (universitaire et Ahmed Ancer (journaliste) abonderont dans le même sens. “Benzine milite pour un journalisme qui réponde à un besoin, un réalisme”, dira, M. Djaballah. Le programme de cette cérémonie était très soft, mais plein d'émotion. Une projection de photos, des hommages et des pensées, les plus affectueuses à Hamid Aït Amara, Annie Steiner et Ahmed Akkache. Il y avait aussi une exposition de toiles du jeune artiste Mehdi Djellil, dont le titre est Les rois philosophes. Une exposition abordant avec caricature et moquerie l'individu qui part, le rêve qui fuit la réalité. Cette cérémonie était aussi l'occasion à l'association Abdelhamid-Benzine de présenter les actes du colloque “Alger républicain face à la libéralisation de la presse algérienne”, publié par l'association avec le concours de Liberté.