L'envoyé scientifique de l'Administration Obama a certifié qu'il n'y avait là, “de la part de tous les responsables américains, aucune intention de discriminer les Algériens”. Le Dr Elias Zerhouni, envoyé scientifique du président américain Barak Obama en Algérie, a clos, hier, sa visite officielle de quatre jours par une conférence de presse qu'il a animée à la faculté de médecine de la capitale, en présence du doyen le Pr Moussa Arrada et de l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger. Le conférencier a commencé par révéler que son déplacement en Algérie, qui intervient juste avant son périple dans les pays du Golfe et avant celui qu'il effectuera en Tunisie et au Maroc, témoigne de la volonté de l'administration américaine d'engager un partenariat pour le développement économique et scientifique et échanger des capacités ciblées dans des domaines qui intéressent les deux Etats. À ce titre, six axes de coopération ont été tracés, pour l'heure. Ils touchent à la sécurité alimentaire, l'eau, les énergies renouvelables, la santé, les changements climatiques et le domaine scientifique. “Nous avons les mécanismes qui permettent le développement économique et la création d'emplois, que nous mettrons au service de l'Algérie. C'est le principal message que je suis venu transmettre de la part du président Obama”, a-t-il attesté. Au plan de la coopération bilatérale dans le domaine des sciences médicales, le Dr Elias Zerhouni a indiqué qu'“un pont virtuel électronique” sera établi entre les universités algériennes et américaines, par l'ouverture d'accès des banques de données scientifiques aux étudiants algériens. “Il existe d'immenses possibilités de connecter nos étudiants aux connaissances les plus actualisées en matière de sciences médicales”, a complété le Pr Moussa Arrada. Interpellé sur l'inclusion de l'Algérie sur la liste noire des USA, qui astreint les ressortissants algériens à un contrôle strict dans les ports et aéroports américains — disposition qualifiée de discriminatoire par les autorités algériennes —, l'envoyé scientifique de l'Administration Obama a certifié qu'il n'y avait là, “de la part de tous les responsables américains, aucune intention de discriminer les Algériens. C'est une mesure technique qui sera corrigée”. Il a enchaîné, en réponse à une autre question, que les autorités américaines ne pratiquent nullement une politique islamophobe. “Il y a juste les conséquences d'une situation qui peuvent être interprétées comme telles”, a-t-il suggéré. Il a soutenu, par ailleurs, que les Etats-Unis n'ont aucune réserve à collaborer entièrement au développement de l'énergie nucléaire pour une utilisation pacifique. “Nous voulons, au contraire, encourager cela, car c'est une ressource alternative”.