Il existe plusieurs domaines de coopération entre l'Algérie et les Etats-Unis, dont la sécurité alimentaire, l'eau, les énergies renouvelables, la santé, les changements climatiques et la collaboration scientifique. La déclaration a été faite hier par l'envoyé scientifique des Etats-Unis d'Amérique, M. Elias Zerhouni, lors d'une conférence de presse qu'il a animée à l'occasion d'une rencontre avec les étudiants de la faculté de médecine d'Alger. «La science, qui n'a plus de frontières aujourd'hui, est un mécanisme permettant le développement économique et la création d'emplois», a-t-il affirmé. M. Zerhouni a expliqué que sa visite en Algérie s'inscrit dans le cadre d'une tournée dans les pays du Golfe et au Maghreb, qui traduit la volonté du président Barack Obama de développer la coopération avec le monde arabo-musulman. «Ma visite en Algérie est une initiative diplomatique avec un message d'amitié et de fraternité», a-t-il ajouté, soulignant qu'il est en Algérie en «mission exploratoire» pour écouter la partie algérienne et définir les priorités d'action. Dans le domaine des sciences médicales, M. Zerhouni a noté que trois axes de coopération ont été définis, à savoir donner accès aux étudiants algériens à toutes les banques de données américaines, créer une communauté d'échange entre les enseignants de médecine des deux pays et encourager la collaboration en matière de recherche. Il a indiqué qu'il a déjà rencontré plusieurs ministres et qu'il a eu avec eux «des entretiens très positifs». Il y a lieu de noter l'annonce faite par M. Elias Zerhouni de la création récente d'une Fondation algéro-américaine de sciences et de technologie qui a tenu sa première réunion le 15 janvier dernier au niveau de l'Académie américaine des sciences à Washington. «C'est une initiative très bien accueillie par la communauté scientifique américaine et qui contribuera à définir des plans concrets de coopération et de recherche entre les deux pays», a-t-il estimé. Il a été également question lors de sa conférence de la liste américaine des pays dont les ressortissants sont soumis à des mesures de contrôle spécifiques, liste sur laquelle figure l'Algérie. L'envoyé spécial du président Obama a indiqué qu'«il n' y a aucune intention de discrimination de la part des responsables américains à l'encontre de l'Algérie ou des Algériens». Il a tenu à souligner qu'«il n'y a aucune politique discriminatoire ou islamophobe aux Etats-Unis». «C'est une mesure technique qui doit être revue et elle le sera. Il faut corriger cette situation de manière fraternelle», a-t-il affirmé, tout en ajoutant que les relations algéro-américaines «doivent être plus profondes». M. Elias Zerhouni avait rencontré auparavant les étudiants de la faculté de médecine d'Alger, devant lesquels il a qualifié la recherche scientifique de «multidisciplinaire», appelant à lever les barrières entre les différentes sciences. «La recherche et la science n'ont plus de frontières, et c'est cette flexibilité qui est la clé de la réussite», leur a-t-il déclaré. R. M.