Le Comité interprofessionnel du lait (CIL) rappelle à l'ordre les transformateurs de lait qui n'appliquent pas le prix plancher du litre de lait cru acheté auprès des éleveurs, a indiqué hier à l'APS son président, M. Mahmoud Benchekor. Entrant dans le cadre du dispositif de soutien à la production nationale, le prix minimal de lait cru cédé par l'éleveur au transformateur avait été fixé par le CIL en avril 2009 à 30 DA le litre, et ce, à la demande des éleveurs suite à une forte baisse du prix du lait cru durant la période de forte lactation. Selon le même responsable, il est constaté, cependant, que la majorité des 90 laiteries n'appliquent pas cette mesure en parvenant à imposer leurs propres prix aux éleveurs qui le cèdent, actuellement, à un prix allant entre 26 et 29 DA le litre, selon le même responsable. Devant cette situation qui perdure depuis presque une année au détriment des éleveurs, ces derniers ont protesté auprès de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil, membre du CIL), qui assure l'approvisionnement des laiteries en poudre de lait, pour prendre des mesures afin d'amener les transformateurs à respecter cet engagement. À cet effet, les éleveurs ont proposé à l'Onil de réduire les quotas de la poudre de lait aux transformateurs récalcitrants. “En cas de non-respect de ce prix, ces laiteries pourraient être sanctionnées par une diminution de leur quota de poudre de lait. C'est le souhait des éleveurs et c'est l'unique voie qui permettra de développer la production nationale de lait”, estime le même responsable. Des commissions spécialisées de l'Office se penchent actuellement sur cette question en vue de généraliser l'application du prix plancher, tout en préservant les intérêts des uns et des autres, indique-t-il. Ce rappel à l'ordre devrait être pris en compte dans le cadre des conventions qui seront signées “très prochainement” entre l'Onil et les laiteries concernant l'approvisionnement en poudre de lait, et entre les transformateurs et les éleveurs pour la livraison du lait cru.