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Mais qu'est-ce qui fait courir Chakib Khelil ?
LE MINISTRE DE L'ENERGIE ORGANISE LA RIPOSTE MEDIATIQUE
Publié dans Liberté le 10 - 03 - 2010

Depuis la mise en accusation du P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a inauguré une autre stratégie de communication pour atténuer le scandale touchant la compagnie pétrolière. Une riposte qui suscite des interrogations.
Inaccessible, arrogant et présomptueux. L'image de Chakib Khelil n'avait pas attendu le scandale Sonatrach pour être dégradée dans les milieux pétroliers. Une réputation qu'il tente de gommer par une intensive campagne de communication qui a débuté le lendemain de la mise en accusation du staff de la Sonatrach, qu'il avait personnellement nommé.
Le lendemain de la notification du tribunal, Khelil s'envole pour Oran. Le choix de cette ville n'est pas fortuit du moment qu'elle va être, dans moins d'un mois, l'épicentre du monde de l'énergie international avec Khelil en maître de cérémonie. C'est acquis. Cette dernière certitude l'est devenue beaucoup moins puisque dans les milieux politiques, on s'interrogeait si le ministre de l'Energie allait passer l'hiver. Les rumeurs de remaniement se multipliaient, avec en clé de voûte le poste à l'énergie sur lequel se focalise l'attention des observateurs. Khelil allait-il payer le scandale Sonatrach ou Bouteflika va-t-il lui accorder un sursis jusqu'au 19 avril 2010 pour le 10e Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) ?
À Oran, Khelil va mettre toute son “énergie” à s'assurer que cette manifestation aux enjeux sensibles se tienne dans de bonnes conditions, surtout que les informations faisant état de malversations concernant l'organisation n'ont pas manqué d'être révélées par la presse nationale. Mais au-delà des aspects protocolaires classiques comme l'inspection de la salle des expositions ou celle des conférences, ainsi que l'hôtel Le Méridien, Khelil inaugura la mise en service du réseau de distribution de gaz de ville de… Boutlélis.
Les observateurs n'étaient pas habitués à voir celui qui était plus à l'aise dans les salons cossus de Londres, Washington ou Vienne battre les chemins boueux des chefs-lieux pour inaugurer des installations qu'un maire pouvait bien faire. Cette approche semble être une stratégie de communication axée sur la proximité afin d'“humaniser” les responsables de l'énergie. Il faut dire que dans l'affaire Meziane, les Algériens étaient choqués par les sommes énoncées par la presse, des dizaines de millions d'euros, ainsi que par les détails sur le train de vie des fils du P-DG de la Sontarach et des cadres impliqués. Le bling-bling qu'affichaient certains suspects dans cette affaire n'ayant pas arrangé leur cas dans l'opinion.
Cette manière “d'aller au charbon”, Khelil va l'instaurer comme une stratégie de défense, une véritable “communication de crise” couplée, il est vrai, aux signaux positifs et apaisants qu'envoyait au même moment le P-DG par intérim de la Sonatrach, M. Feghouli, à l'attention des partenaires étrangers et de la presse spécialisée. Le leitmotiv de Khelil étant clair : la corruption n'étant pas prouvée, les cadres pas encore condamnés, il faut rassurer l'ensemble des opérateurs de l'énergie sur la capacité de la Sonatrach à rebondir, mais surtout insinuer ce doute. Cette infime parcelle de suspicion sur le travail de la justice afin qu'on ne parle plus de corruption ou de “scandale”. Mots que Khelil a ouvertement avoué qu'il exècre.
Ce plan de redéploiement en interne axé sur la proximité se poursuivra le 28 février à Tébessa (Bir El-Ater), le 1er mars à Alger, le 4 mars à Hassi-Messaoud par une présence affirmée de Khelil qui s'est montré sous un visage plus avenant et courtois. Sur le plan externe, Khelil aura l'opportunité, le 17 mars à la réunion de l'OPEP à Vienne, et à la fin mars avec la réunion du sous-comité algéro-britannique à Londres, d'insister sur le double message que Sonatrach n'a pas été ébranlée par les scandales et que lui, personnellement, se porte aussi bien que le Brent de la mer du Nord.
Mais cela suffira-t-il à dissiper le scandale ? Assurément pas, du moment que les enquêteurs multiplient, ces derniers jours, interpellations, perquisitions et auditions de suspects dans une affaire qui a élargi son spectre à l'ensemble des “décideurs” de la Sonatrach. Une enquête qui est passée au second plan à cause d'événements médiatiques retentissants comme l'affaire de l'assassinat de Ali Tounsi, les rumeurs sur la santé du président Bouteflika ou encore la désastreuse déroute de l'EN face à la Serbie. Ces événements étant passés, il suffira, probablement, aux magistrats d'approfondir leurs investigations pour que cette stratégie de communication montre rapidement ses limites.


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