Le parcours époustouflant réalisé jusque-là par le nouveau promu risque fort bien de fondre comme neige au soleil. Tout le monde, ici à Aïn Témouchent, commence à croire en les possibilités des hommes du duo Benmechta-Chériet de se hisser parmi l'élite, et ce, au vu d'un calendrier jugé très favorable. Que se passe-t-il alors ? Le club si cher à Sikki Omar vient d'écoper d'une forte amende évaluée à 120 000 DA infligée par la ligue nationale suite à un rapport jugé sévère de l'arbitre de la rencontre que le CRT a disputée face au RCK. Au vu de la situation financière du club qui est dans le rouge, le chabab ne pourra pas payer une telle somme. Pis encore, sa trésorerie n'est même pas en mesure de payer les frais du recours que les dirigeants comptent introduire auprès de la commission ad hoc. Selon M. Mohamed Megueni, secrétaire général de la section du CRT, joueurs et dirigeants ont jusque-là rempli leur mission, alors que le seul pourvoyeur de fonds demeure le wali et quelques miettes allouées par l'APC qui fait de son mieux, et ce, à concurrence de son maigre budget. “Faut-il s'attendre à des miracles lorsque même les primes de matche ainsi que les déplacements sont assurés par le wali ?” s'interrogera notre interlocuteur. Ainsi, face à cette situation l'ensemble des membres de la direction du CRT, et ce, faute de moyens financiers, songent déjà à jeter l'éponge. Une décision regrettable liée beaucoup plus à la non-tenue de l'AG ordinaire du CSA qui tarde à se manifester. Une assemblée très attendue par le public sportif pour s'informer sur le bilan financier et sur les efforts consentis dans l'intérêt du club. Il est utile de rappeler qu'au vu des résultats plus que positifs, comme le démontre la position de dauphin occupée par le chabab, les ambitions ont été revues à la hausse et ne sont nullement démesurées au vu de la richesse de l'effectif. La menace est sérieuse et elle peut être exécutée juste après la rencontre de ce vendredi face à l'USMS, s'il n'y a pas de réaction positive de la part du bureau du CSA. Ce dernier pourrait multiplier ses contacts avec les mécènes et autres sponsors de la wilaya. Pour ceux qui ne le savent pas encore, Aïn Témouchent est devenu ce grand chantier par qui les milliards arrivent sans pour autant que le sport, en général, et le CRT, en particulier, n'en bénéficient.