Ils étaient plus d'une trentaine de médecins généralistes et spécialistes à avoir observé leur sit-in, hier matin, devant le siège de la wilaya d'Oran, renouant ainsi avec leur rassemblement hebdomadaire depuis le déclenchement de la grève. Une grève qui perdure et qui amène au pourrissement de la situation, ne faisant finalement que radicaliser la position des médecins. À Oran, la situation était plus à la colère depuis que les médecins ont appris l'agression dont a été victime l'un de leurs collègues, il y a quelques jours. En effet, nous avons appris qu'un médecin généraliste au niveau de l'EPSP d'El-Kerma (daïra d'Es Senia) a été agressé par un parent d'une malade, et ce, en plein jour et durant son service. Pour les praticiens, c'est un signe clair de la dégradation de la situation. “Nous faisons face à la population pour la prendre en charge avec des moyens souvent dérisoires, et en plus on se fait tabasser par des excités. Et à côté, un ministre qui nous méprise. En haut, ils ne savent pas ce que c'est de se faire soigner dans un EPSP. Au moindre bobo, ils vont à Paris ou en Suisse”, tient à déclarer un autre médecin.