Le président de la cellule d'assistance judiciaire pour l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Azzi Merouane, a annoncé, hier, la mise en œuvre de nouvelles mesures prises par le gouvernement, en l'occurrence le ministère de l'Intérieur concernant le dossier des victimes du terrorisme qui continueront de bénéficier des pensions de l'Etat après l'âge de la retraite ou à la majorité. S'exprimant lors d'une conférence organisée par le quotidien El Moudjahid sur “La justice internationale et son application sur le terrain”, M. Azzi a indiqué qu'avant cette nouvelle mesure, “l'Etat indemnisait les victimes du terrorisme, à savoir les veuves, les ascendants (père et mère) et les enfants mineurs au moyen de pensions mensuelles qui cessaient dès l'âge de la retraite des ascendants et des veuves et à la majorité des enfants”. Cette nouvelle mesure, a-t-il poursuivi, permet de maintenir les pensions mensuelles pour ces catégories même après l'âge de la retraite ou à la majorité des enfants. M. Azzi a souligné l'existence d'une catégorie de personnes dont les biens ont été détruits du fait du terrorisme, qui ont tout perdu et qui ont été même poursuivis par les impôts et les banques qui leur avaient octroyé des prêts, précisant que leurs cas sont en cours d'examen après le parachèvement des investigations. Il a déclaré, à ce propos, que ces personnes bénéficieront d'une pension de l'Etat, mais que c'était une question de temps. Par ailleurs, le conférencier a insisté sur l'importance de faire le distinguo entre la loi sur la réconciliation nationale de 2006 et la loi sur les victimes du terrorisme de 1995, amendée en 1997 et revue en 1999.