À l'occasion de la Journée nationale du handicapé, l'Ecole des jeunes sourds (Ejs) de la wilaya de Tamanrasset a organisé une fête grandiose où ont été exposées les peintures réalisées par des enfants handicapés. Au programme de cette manifestation à laquelle ont été conviés plusieurs responsables de wilaya, notamment le directeur de l'Action sociale, les organisateurs ont inscrit plusieurs activités, notamment culturelles, sportives et pédagogiques, faisant ressortir les capacités et compétences de cette frange sociale qui essaye de surpasser son handicap à travers des réalisations fabuleuses. Lors des journées portes ouvertes organisées à cet effet, nous l'avons constaté de visu. Les fresques peintes par les frêles mains de ces mômes n'ont fait que confirmer leurs talents irréprochables. Une sorte de défi que chacun lance à sa manière. Des tableaux bariolés avec les couleurs vives dictant leur espoir d'exaucer leur rêve un jour tel qu'expliqué par la petite Ben Houd Aïchatou, qui veut devenir enseignante ou médecin ou encore par Bouklila Lotfi qui nous a dit que son handicap n'est qu'un stimulant pour atteindre le zénith de la gloire. Une lecture que l'on peut facilement faire dans leur esprit farouche traduit par leur volonté indéfectible en contemplant leurs expositions. Les danses traditionnelles réalisée par ces élèves ont laissé l'assistance pantoise. Mais comment peuvent-ils suivre le rythme des chansons entonnées sans pour autant entendre la musique ? Réponse : le programme de l'enseignement spécialisé adopté par l'école comprend des matières dispensées pour que l'enfant sourd assure son adaptation à l'aide des vibrations acoustiques en compensant son ouïe par les autres sens. Au menu de la journée, également, des pièces théâtrales ont été programmées afin d'inciter l'enfant au 7e art et, du coup, lui apprendre à maîtriser ses émotions. Des troupes musicales à fort ancrage local étaient aussi de la partie. Restant dans le climat de fête, le Centre médico-pédagogique pour enfants inadaptés mentaux (Cmpeim), que nous avons visité après avoir emprunté une route sans bitume relativement carrossable et arpentée de corridors sablonneux accidentés, a été aussi au rendez-vous. Outre l'exposition des travaux d'atelier réalisés par les pensionnaires, une virée, apprend-on du directeur dudit centre, a été effectuée dans les différentes structures de la jeunesse et des sports de la wilaya afin de sensibiliser davantage cette catégorie d'infirmes et faciliter le développement de ses capacités cognitives. Enfin, les enfants ont eu le plaisirs d'assister aux acrobaties du clown qui les a ravivés. À signaler, en sus, qu'une rencontre de football opposant l'équipe du centre à celle de l'Ejs a été comme à l'accoutumée programmée. Des cadeaux symboliques ont été décernés à la fin de la partie aux joueurs des deux équipes. Le premier responsable du Cmpeim a signalé que l'activité sportive motive plus l'enfant inadapté mental et l'aide à se réinsérer socioprofessionnellement, en citant l'exemple d'un ancien pensionnaire du centre actuellement gardien de métier et ceinture noire en karaté. En définitive, il convient de noter que lesdits établissements ont marqué leur présence au cross des collectivités locales, organisé le 13 mars au chef-lieu de wilaya, et ce, par la participation de 10 candidats en catégorie spéciale.