A partir de jeudi prochain, les cinéphiles pourront aller à la rencontre d'une kyrielle d'œuvres cinématographiques proposée à la faveur des journées du film francophone d'Alger. Ce rendez-vous cinématographique qu'initie l'ambassade du Canada en Algérie de concert avec les ambassades de France, de Suisse, de Wallonie Bruxelles, du Burkina Faso, de l'Egypte, du Maroc, de la Roumanie et de la Tunisie, se déroulera du 19 au 26 mars prochain à la salle Cosmos de Riadh El feth. Une conférence de presse est prévue à cet effet aujourd'hui à la salle Frantz Fanon de l'Oref à partir de 14h. Au total dix sept films dont des courts- métrage, des documentaires, des longs métrages, des films pour enfants, sont prévus durant une semaine entière à l'Office Riadh El Feth. Le bal de ce rendez-vous s'ouvrira jeudi soir avec le film à succès, "Bon cop, bad cop" du canadien Erik Canuel. Sortie en été 2006, cette oeuvre qu'on trouve d'ailleurs en DVD a eu un succès commercial considérable. C'est un film policier qui commence par la découverte d'un cadavre. Ce cadavre était " découvert à cheval " entre l'Ontario et le Québec. Deux policiers des deux provinces, aux méthodes et aux caractères diamétralement opposés, comme on dit, vont devoir faire équipe pour mettre fin aux agissements d'un mystérieux tueur en série, le " Tattoo Killer ". " Bon Cop Bad Cop " ne se distingue pas par l'originalité de son intrigue, écrite à l'identique d'une Arme Fatale à la sauce poutine. Et pourtant, contre toute attente, cette sauce prend… En tout cas pour tout amateur de divertissement pop corn et ce, principalement, grâce à la mise en scène inventive d'Erik Canuel et aux savoureuses joutes verbales entre les deux protagonistes - Colm Feore et Patrick Huard (également co-scénariste et à l'origine de ce projet) sont au diapason, sans oublier une présence féminine de charme, Lucie Laurier -. L'un des intérêts de cette production québécoise est la peinture de deux mentalités pourtant proches géographiquement mais éloignées à cause de leur histoire commune. On les appelle d'ailleurs les " deux solitudes ". Et force est de constater que l'heure du rapprochement n'a pas encore sonné. Ce film, de facture honnête donc, a certes été pensé et produit pour le territoire canadien, anglophone et francophone, mais il reste accessible et surtout compréhensible pour un autre public. Patrick Huard est aussi le réalisateur d'un premier long-métrage, Les 3 p'tits cochons. Le film sortira sur les écrans français le 6 août prochain.Par ailleurs, ce ne sera pas seulement le public algérois qui aura la chance de découvrir des films francophones, mais aussi le public d'Oran et Constantine, dans le cadre d'un partenariat avec le Centre culturel français d'Oran et un Ciné-club à Constantine. Les projections se feront donc au centre à l'est et à l'ouest pour une plus grande appréciation et découverte d'un cinéma complètement différent du nôtre mais qui parfois nous interpelle au plus haut point. Un rendez-vous cinématographique de plus serait sans doute la seule manière de réapprendre à un public de retrouver le chemin perdu des salles sombres et de rencontrer une autre culture nécessaire à " sa nourriture terrestre." Rebouh H.