Il n'y a pas de doute que les Oranais, par familles entières, profiteront des premiers signes du printemps qui s'annonce pour aller décompresser dans les forêts et autres espaces boisés tout proches. En voiture, en taxi ou autres moyens, peu importe, des centaines de familles en quête de repos choisissent généralement la forêt de M'sila, un site à l'ouest d'Oran qui incite à la détente et à la quête du bol d'air frais qui fait oublier, pour un temps, les tracas et les pollutions de la ville. “L'endroit vaut le détour. Il y a les éléments les plus cléments de la nature. C'est le seul moyen de rompre avec le stress quotidien”, observe un père de famille, amateur de pique-nique, affairé à préparer ce qu'il faut pour le futur grand barbecue familial, déjà programmé à l'ombre d'arbres centenaires. “Nous irons humer l'air vivifiant, loin du brouhaha de la ville”, enchaîne simplement un jeune couple d'intellectuels qui confirme que la wilaya d'Oran dispose d'atouts naturels, dont la forêt de M'sila, qui lui confèrent une notoriété indéniable pouvant aider au développement de l'écotourisme. Située à l'ouest de la grande métropole, sur les hauteurs du Murdjadjo, la forêt de M'sila est un véritable parc naturel avec un massif forestier s'étendant jusqu'aux confins de la commune de Boutlélis, en passant par Misserghine et El Ançor, sur au moins 10 600 hectares. Le paysage subjugue par son calme et son cadre enchanteur, comme en témoigne une famille oranaise venue effectuer une “randonnée d'inspection” en cette période annonciatrice de la belle saison. “C'est fantastique comme source d'oxygénation. À l'exception des inévitables sachets et bouteilles en matière plastique qui jonchent souvent le sol verdoyant, le cadre est plutôt agréable”, soutiennent les habitués des lieux. Les amateurs d'oiseaux trouveront également leur compte et leur bonheur au milieu des gazouillis, au même titre que les âmes sportives qui pourront s'adonner à des parties de football ou au footing. La même ambiance, la même affluence est remarquée sur le site boisé de Sidi Ali Boutlelis où se mêlent les sons de la guesba, du bendir et du karkabou. Des marchands profiteront de l'aubaine en ces journées de ziara pour proposer divers produits de consommation courante. À l'est d'Oran, Djebel k'har (la montagne des Lions), le décor est tout aussi indiqué pour fuir les illusions de la ville. Un couvert végétal vert et irisé attire sans grande difficulté les bambins qui donnent alors libre cours à leurs roulades, glissades et autres galops énergiques et désordonnés, sous le regard bienveillant des adultes. Les familles ou les personnes non motorisées se contenteront d'une virée dans les espaces boisés de la localité d'El Menzeh (ex-Canastel), non loin du centre-ville, qui font l'objet, de surcroît, de beaux aménagements à la veille d'une Conférence internationale sur le gaz qui doit se tenir à Oran en avril. D'autres gens à Haï Sidi El Houari préféreront la randonnée pédestre jusqu'au plateau de Bel Horizon, sur les hauteurs du mont Murdjadjo surplombant la ville d'Oran avec le mausolée de Sidi Abdelkader Moula El Meïda et la chapelle de Santa Cruz.