Les deux structures, édifiées au sein du vaste CHU Frantz-Fanon, sont une première en Algérie mais aussi dans le continent africain, selon le Pr Arezki, président du conseil scientifique de cet établissement hospitalier. Le secteur de la santé publique de la ville de Blida vient de se renforcer avec de nouvelles infrastructures. Un hôpital de jour sera bientôt réceptionné et un institut du rein est en voie d'achèvement. Les deux structures, édifiées au sein du vaste CHU Frantz-Fanon, sont une première en Algérie mais aussi dans le continent africain. Selon le Pr Arezki, président du conseil scientifique au CHU Frantz-Fanon, l'hôpital de jour sera muni de tous les équipements nécessaires et ultramodernes pour pouvoir réaliser toutes les opérations en urgence. Il sera également assuré par des médecins, toutes spécialités confondues, qui pourront intervenir à tout moment pour sauver des vies humaines. “Je ne pense pas qu'il y ait une structure équivalente dans notre chère et vaste Algérie”, estime le professeur Arezki pour qui le manque au niveau du service de réanimation médicale polyvalente que connaît Blida sera comblé dès réception de cette infrastructure dont le budget alloué reste insuffisant pour pouvoir terminer les travaux et réceptionner rapidement l'hôpital. “L'Etat algérien a fait l'effort de mettre en place un hôpital de référence pour prendre en charge toutes les urgences médicales et chirurgicales de la wilaya et ses environs, et il faudra qu'il fasse encore plus d'efforts pour débloquer une rallonge du budget pour acquérir les équipements nécessaires afin d'éviter le retard dans la réception”, lance le professeur, estimant encore une fois que la grande richesse du CHU, ce sont ses ressources humaines. Cependant, ces dernières ne pourront réussir leur mission, à la condition qu'il soit mis à leur disposition le matériel qu'il faut, à la hauteur de l'hôpital. En dépit des moyens surtout matériels, le CHU verra bientôt la création d'un pôle de neuroscience. Il sera composé de quatre prestations, dont le service universitaire de psychiatrie qui s'occupera des malades mentaux, un service de neurologie qui aura pour mission de prendre en charge les maladies du cerveau et un service de neurochirurgie qui s'occupera de la chirurgie du cerveau. “Tout ça fait un pôle de neuroscience qui sera complété par un labo d'exploration fonctionnelle du système nerveux. Ce labo répond à tout ce qui est exploration électro-psychologique du système nerveux et tout ce qui est malformation vasculaire cérébrale, ainsi qu'aux artères malformées pour lesquelles la majorité des patients se rendent à l'étranger pour se soigner, ce qui revient excessivement cher à l'Etat”, fait remarquer le professeur. Selon lui, si toutes les prévisions tracées sont atteintes, le CHU sera doté d'un matériel très sophistiqué. Les patients atteints de neurochirurgie vont pouvoir être opérés par une nouvelle technique, la neuroradiologie interventionnelle, qui s'applique à l'aide de l'envoi d'une sonde à l'intérieur de l'artère du patient pour pouvoir lui boucher cette malformation artérielle. Pour pouvoir assurer ces opérations très méticuleuses nécessitant une grande précision, la direction du CHU a déjà envoyé un médecin pour suivre une formation en neuroradiologie en France. “Ce spécialiste en neuroradiologie a accepté de revenir en Algérie pour travailler dans son pays et prendre en charge ce genre de patients”, déclare le professeur qui reste optimiste quant à la création de ces deux pôles d'excellence au niveau national, à savoir le rein et le cerveau qui, désormais, seront traités au CHU de Blida. Selon Lamine Houari, directeur de la santé publique de la wilaya de Blida, en matière de réduction des transferts des malades vers l'étranger, le CHU a réalisé, durant l'année écoulée, 12 greffes rénales, 70 greffes de la cornée et 36 implants oculaires.