Pour s'approvisionner en eau potable, les habitants de plusieurs villages de la commune de Rasfa, dans la wilaya de Sétif à savoir, Tafsas, Faïdh Ennam et Zouaoucha ont recours aux puits traditionnels souvent non contrôlés et dont les eaux ne sont pas traitées. Avec tout ce que cela implique comme maladies, cette pénible tâche revient aux enfants. Les plus chanceux ont des ânes et des mulets qu'ils utilisent pour ramener l'eau à la maison distante de plusieurs encablures. Pour régler cet épineux problème, les responsables ont procédé à la réalisation de quatre forages mais les résultats se sont révélés insuffisants. L'absence de transport est un autre problème qui agace les habitants de ces localités, les transporteurs, même les clandestins ne s'aventurent jamais pour assurer la liaison entre les mechtas et la route principale reliant Ouled Tebène à Salah Bey. Les plus chanceux ne sont pas ceux qui arrivent à l'arrêt de bus mais ceux qui trouveront une place dans les bus qui arrivent bondés. La santé est l'autre parent pauvre des habitants des villages précités. Selon des habitants qui ont pris attache avec notre rédaction, pour une simple piqûre, un pansement ou une consultation de généraliste, les villageois déboursent entre 200 et 300 dinars comme frais de transport pour se rendre dans les villages voisins. “Chez nous les femmes accouchent souvent à la maison, il n'y a même pas d'ambulance pour évacuer les parturientes vers les maternités les plus proches”, nous a affirmé Abdallah, un quinquagénaire de la région. Par ailleurs, le réseau d'assainissement et le gaz de ville sont pure chimère dans ces villages. Tous utilisent le gasoil ou le bois pour se chauffer et cuisiner. Enfin, les jeunes souffrent du chômage pointant un doigt accusateur sur les responsables à tous les niveaux et disent que les opérations entreprises sont insignifiantes si on prend en considération les problèmes de la région.